parution 27 avril 2016  éditeur Aaarg !  Public ado / adulte  Mots clés Horreur / Humour / Science - fiction / Vampires

Cafardman

Dans les ruines radioactives de Vierzon, le justicier Cafardman lutte contre les robots totalitaires et la déchéance morale du monde. Un joli délire post-apocalyptique et post-punk, fendard et déjanté !


Cafardman, bd chez Aaarg ! de L'Abbé
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Aaarg ! édition 2016

L'histoire :

Dans un futur proche et radioactif, après une apocalypse nucléaire totale, la capitale hexagonale Vierzon n’est plus que désolation et vapeurs toxiques. Au milieu des ruines, survit pourtant Cafardman. Cet être mutant et solitaire endosse de grandes responsabilités de justicier, afin de lutter contre le totalitarisme de l’Ordre Vert et de ses bio-bots. Cafardman habite dans un appartement délabré d’un immeuble éventré et ne supporte pas d’être réveillé par une cochonnerie de drone moralisateur. Il le flingue. Puis comme chaque matin, il enfile sa combinaison verte surmontée de sa cape verte, et vole au secours des faibles et des opprimés. Notamment, ce jour-là, un monstre de métal tentaculaire s’en prend au gentil petit esclave sexuel d’un survivant dépravé. Cafardman dégaine son pétoire atomique… mais cette saloperie s’enraye (une fois sur deux, c’est ainsi). Le robot attrape aussitôt Cafardman par les quatre membres, bien écartés, et il lui plante son dard suceur de merde dans le fondement. Le tentacule télescopique aspire alors un maximum de ce précieux liquide qui s’avère un excellent engrais pour les rares petites fleurs qui éclosent parfois, au milieu des déchets. Après ça, Cafardman a certes un peu mal au cul, mais il ne déroge pas à sa mission : détruire ce putain de bio-bot.

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Bienvenu à Vierzon, son dédale urbain en ruines, ses vapeurs radioactives, son régime totalitaire assuré par des robots et son justicier masqué Cafardman ! L’apocalypse selon l’Abbé (c’est le nom de l’auteur…) est un pur délire nihiliste et foutraque, dans lequel un être mutant et « vertueux » (on va dire) tente de rétablir son sens de l’harmonie. Ce sympathique escogriffe vert et souple passe tout cet ouvrage de 90 pages en one-shot à lutter contre des robots et des dépravés, dans une bonne humeur post-punk communicative. Vaguement décliné en historiettes, elles-mêmes reliées par une continuité initiatique, Cafardman luttera contre le major Tomate transformé en robot. Il croisera la route de la biopute Vagina, de motards ferrailleurs et rejoindra une meute de wutans sur le sentier de la guerre. Et entre deux, il sort sa zigounette pour pisser à la face du monde. A défaut de défendre la veuve et l’orphelin – parce que de toute façon, dans le champ de ruines que constitue Vierzon, il n’y en a plus – Cafardman défend donc magistralement l’humour. Oui, le vrai, le bien déjanté, l’imprévisible, l’inspiré, celui qui est si rare dans le 9ème art, celui qui n’hésite pas une seconde à verser dans la soussoupe scato, ou à taper sous la ceinture, mais pas que. Il faut aussi surligner au Stabilo® (vert) que le dessin, selon un large spectre qui va du stylisé jeté à l’ultra réalisme, est parfaitement au point, tant dans les décors décharnés que pour le dynamisme des actions, complété par une colorisation sensée de teintes ocre et glauques. « Mieux qu’un suppositoire à l’opium », qu’ils disent chez Aaarg!, l’éditeur qui sied à merveille à son registre trash. Ils l’estampillent aussi « Grand Prix de l’humour à Prypiat » (une distinction bidon et radioactive). Blastouille !

voir la fiche officielle ISBN 9782370310514