L'histoire :
La collégienne Violette est pourvue d’un sens aigu de l’observation, qu’elle utilise au quotidien pour résoudre différentes petites énigmes. Par exemple, il suffit que son pote Jérémie tienne un petit cœur dans la main pour qu’elle devine de quelle fille il est amoureux, rien qu’en observant les copines dans la cour de récré. Lors de son cour de danse classique, elle est confrontée à un problème de chaussons similaires à ceux d’une copine. Comment savoir lesquels appartiennent à laquelle – sans être obligé de recourir aux odeurs de pieds… ? Plus tard, Violette fait du baby-sitting avec une fillette de 2-3 ans, Nao, lorsque Jérémie lui rend une petite visite. Elle profite de sa surveillance responsable pour aller relever le courrier dans la boîte aux lettres à l’extérieur de la maison. Mais lorsqu’elle rentre, un vase est brisé en mille morceaux sur le sol. Jérémie accuse aussitôt Nao, mais Violette a la preuve que Jérémie ment et que c’est lui le responsable de la casse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série venue au sein du catalogue jeunesse de Bamboo, mais pré-publiée dans le magazine Les p’tites sorcières, Les enquêtes de Violette appartient à cette catégorie de bande dessinées jeux qui invitent le lecteur à faire preuve d’observation et de déduction pour trouver un coupable. Il n’est pas question de crime ou de gros délit, ni de police ou d'arrestation : les énigmes appartiennent à diverses situations légères du quotidien : un vase cassé, une suspicion de sentiment, un litige de cour de récré, un animal introuvable sont autant de raisons de mettre les neurones des jeunes lecteurs au travail. Le principe de deux planches par historiette est réitéré 22 fois, avant qu’une double page de réponses rédigées à la fin donne les solutions aux fainéants qui trépignent de comprendre sans chercher. Etant donné la grande facilité de démêlage des énigmes, on recommande plutôt la série aux 6-10 ans. Simple et stylisé, le dessin de Laurel est fluide et approprié pour le lectorat et le registre, quoique souvent trop minimaliste pour permettre la pluralité des fausses pistes. Ainsi, malgré la belle diversité de situations et des mécanismes, on regrette des indices visuellement trop évidents pour vraiment être considérés comme indices… voire même une erreur dans les scénarios de Fred Neidhardt (p.33, la tricheuse s’appelle-t-elle Audrey ou Pauline ?).
