parution 06 octobre 2017  éditeur Dargaud  Public ado / adulte  Mots clés Esotérique / Historique / Renaissance

Arthus Trivium T3

La jeune captive

Une jeune femme disparaît en pleine séance de portrait chez le maître Antoine Caron. Angélique et Angulus enquêtent, pendant qu’Arthus et César tentent de rassurer la population de Cucuron terrifiée par une pluie de sang. Passionnant et inquiétant.


 Arthus Trivium T3 : La jeune captive (0), bd chez Dargaud de Raule, Landa
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Dargaud édition 2017

L'histoire :

Face à un grand alambic, qui produit une espèce de liquide doré, Nostradamus, très concentré, raconte à Arthus l’histoire de sa grand-mère, brûlée vive sous les yeux de sa fille et de son petit-fils, comme sorcière. Devant l’étonnement du jeune homme, le savant lui rappelle que bien des femmes ont été convaincues de sorcellerie alors qu’elles étaient sages-femmes, guérisseuses ou juste différentes et insupportables à la toute puissante église catholique. Sur sa mère, Nostradamus en dit moins qu’il ne sait vraiment, mais il raconte qu’il a recueilli Arthus, bébé, dans la ville de Burgui ravagée par le feu de Saint-Antoine. Sa mère agonisait dans une chambre où plusieurs personnes pourrissaient déjà. Arthus le pressant de questions, Nostradamus le charge d’une mission considérée comme facile : aller rassurer la population de Cucuron qui est terrifiée par une histoire de pluie de sang, en leur donnant une explication rationnelle. Arthus est furieux d’être accompagné par le jeune César, fils du maître. Pendant ce temps, Angélique et Angulus sont à Paris, pour enquêter sur la disparition de Gabrielle, une jeune femme qui a mystérieusement disparu de l’atelier du peintre Caron. Celui-ci accueille à bras ouverts les envoyés de son maître. Angélique est prise d’un trouble devant une esquisse, commande d’un mystérieux anonyme, qui fascinait la jeune Gabrielle avant qu’elle ne disparaisse…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

On avait laissé Nostradamus et ses « anges » sur un constat de demi-échec. Le roi sauvé, soit, mais la sphère qui protégeait l’humanité contre une invasion des enfers détruite… Ce nouveau diptyque s’ouvre sur un échange personnel, presque paternel, entre Michel de Nostredame et Arthus Trivium. Arthus et ses compères vont être confrontés à deux nouveaux mystères, qui tournent tous deux autour de la féminité, de la place de la femme dans la société, et bien entendu au péril de leur vie. C’est l’occasion de croiser le grand Antoine Caron, peintre de la cour, maniériste de l’école de Fontainebleau et inspiré par… l’astrologie. Arthus va se retrouver confronté à une société de femmes enragées et Angélique prisonnière… d’un tableau. Les scénarios de Raule plongent toujours profondément leurs racines dans le fantastique et l’horreur, avec un timing extrêmement efficace, du même acabit que dans le premier tome. Le suspense est étouffant, et le séquençage particulièrement bien effectué. La complicité avec Juan Luis Landa n’est plus à démontrer ; le dessinateur enchaîne avec virtuosité les plans larges, les plans d’ambiances moins riches et les gros plans d’une précision troublante. La case-bande des femmes de Cucuron, notamment, fait froid dans le dos. Landa travaille aussi avec un malin plaisir les profondeurs, les ombres et les jeux de lumières, laissant une certaine pâleur à ses couleurs, pour mieux jouer sur les contrastes dès que nécessaire… Les dernières pages nous laissent les héros dans une très fâcheuse posture. Le lecteur n’a qu’une envie : se ruer sur la suite.

voir la fiche officielle ISBN 9782505069058