parution 01 janvier 2011  éditeur Dargaud  Public ado / adulte  Mots clés Science - fiction

Des dieux et des hommes T1

La fin du commencement

En 2047, alors que des « Dieux » se multiplient et trompent l’ennui en s’affrontant en duels, l’humanité se meurt… Une nouvelle saga SF imaginée par un as du genre : pétrie de bonnes idées, mais peu mises en valeur par ce 1er tome.


 Des dieux et des hommes T1 : La fin du commencement (0), bd chez Dargaud de Dionnet, Theureau, Spitéri
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dargaud édition 2011

L'histoire :

2047… Quelque part dans un désert harmonieux, en bordure des anciens États Désunis d’Amérique, le Seigneur des Mouches attend patiemment. Lui, né avec la seconde vague de créatures immortelles aux pouvoirs spéciaux, s’amuse à faire virevolter en figures géométriques les millions de diptères qui constituent son arme absolue. Son but : débusquer le numéro un. Ce dernier est le plus fort d’entre eux. Il est né le long de la Route 66, pendant la grande Crise de 1929, avec 66 autres que les Terriens, au regard de leurs capacités, ne tardèrent pas à élever au rang de Dieux. Il le trouve enfin pour le provoquer en duel, afin de demander réparation. Le numéro un rechigne, mais prend part à la joute. Maitrisant air, eau, terre et feu, il sait qu’il peut faire une bouchée de son adversaire. Et même si celui-ci garde quelques atouts dans ses manches, le combat est joué d’avance. Mais entre Dieux, l’affrontement engendre-t-il toujours gagnant et perdant ? Et tandis que les Dieux trompent l’ennui en puérils combats, les humains disparaissent peu à peu : 18 naissances seulement cette année….

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Pour son retour à la bande dessinée, le co-fondateur de Métal Hurlant voit grand. Il imagine en effet avec Des Dieux et des Hommes une saga SF qui devrait s’étaler sur quelques 30 albums (pouvant se lire séparément), au rythme de 4 publications par an, et réunissant une flopée de dessinateurs internationaux. A en croire le pitch éditorial, notre inventif scénariste nous baladerait de 1929 à 2147, pour une uchronie de l’Histoire américaine mettant en scène des créatures à super-pouvoir, indestructibles et immortelles, élevées au rang de Dieux par les Terriens. Ainsi, bien que peu intéressé par la destinée humaine, leurs activités devraient avoir quelques jubilatoires répercussions ici bas… On nous promet également en filigrane, une petite métaphore de nos propres aspirations à évoluer : à force de maitrise technique nous prendrions-nous, nous-mêmes, pour quelques Dieux égoïstes et ingrats? Bien appétissant que tout ça… en tous cas, sur le papier ! Car pour ce qui est de la mise en bouche proposée par ce 1er tome, on est bien moins convaincu : 48 pages d’un scénario famélique présentant maigrement 3 « divinités » évoluant en 2047 ; mettant en scène un combat (25 planches !) et s’interdisant tout développement captivant. On retiendra juste, ici, que l’espèce humaine s’éteint inexorablement. Pour le reste… Certes, il y a l’immersion, la mise en place d’un univers à potentiel attrayant, les clins d’œil à la SF des années 80-90 (ces Dieux ont par exemple un petit quelque chose du Métabaron de Moebius et Jodorowski) ou ceux aux productions comics. Enfin, à la fin du récit, ces judicieux extraits d’encyclopédie, d’articles de presse ou des peintures chargés d’éclairer notre loupiote. Mais est-ce suffisant pour nous rassurer ? Pour éviter que cette fin du commencement ne sonne plutôt le début de la fin, Jean-Pierre Dionnet va devoir nous servir des mets plus copieux dés le prochain chapitre prévu au mois de mai. Graphiquement, l’ensemble est plutôt séduisant, mais sans excès : on regrette en particulier que les vignettes ne soient pas plus détaillées. A suivre avec intérêt, en croisant les doigts pour que la suite de la série soit à la hauteur de ses prétentions.

voir la fiche officielle ISBN 9782205063745