parution 28 septembre 2012  éditeur Dargaud  Public adulte  Mots clés Guerre

Les Folies bergères

Au milieu des tranchées, les hommes du 17ème régiment d’infanterie se sont promis de se rendre aux Folies Bergère à la fin de la guerre. Un nouveau récit au cœur de la folie des hommes et de la guerre.


Les Folies bergères, bd chez Dargaud de Zidrou, Porcel
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Dargaud édition 2012

L'histoire :

Première guerre mondiale. Dans les tranchées boueuses du front, les assauts se suivent et se ressemblent, avec leurs lots innombrables de morts et de mutilés. Epuisés, la peur au ventre, quelques braves, baïonnette en avant, se jettent sous le feu nourri des allemands. Seul moment d’évasion au milieu de ce bourbier pour les soldats du 17ème régiment d’infanterie : les folies bergères, un modeste espace de distraction improvisé au milieu des tranchées, où quelques soldats se donnent en spectacle. Comme pour conjurer le sort, ces poilus se sont promis de fêter la fin de la guerre dans le plus célèbre des music-halls parisien. Trois des leurs n’auront pas cette opportunité : au comportement déviant ou récalcitrant, la cours martiale a décidé de les fusiller. Rubinstein se retrouve sur le peloton d’exécution pour avoir mutilé le sergent qui lui a injustement refusé les permissions. Par un mystérieux miracle, les balles n’auront pas raison de lui…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

De par son atrocité, la première guerre mondiale n’a eu de cesse d’inspirer les auteurs de BD. Difficile de sortir des sentiers battus dans ce registre, surtout quand certaines grandes pointures de la BD ont sublimé le genre (comme Jacques Tardi ou plus récemment Kris et Maël). Pour évoquer le quotidien de ces poilus, Zidrou ne s’est pas cantonné à un récit réaliste et crû de cette grande boucherie : au milieu des tranchées, certains phénomènes irrationnels surviennent. Comme ce fusillé qui survit à deux pelotons d’exécution ou encore cette jeune fille, venue de nulle part, qui surgit sur un champ de bataille. A la peur de mourir, à l’odeur des cadavres, vient s’ajouter l’immense douleur de ne pas voir ceux qu’on aime et plus particulièrement les femmes. La plupart des jeunes soldats réquisitionnés ont été contraints de laisser femmes et enfants derrière eux pour partir au front. Dans ce contexte inhumain, les âmes se perdent et sont en proie à des hallucinations, avant de sombrer dans la folie. Après La peau de l’ours, Zidrou prouve à nouveau qu’il a plusieurs cordes à son arc et qu’il est capable de passer du registre de l’humour bon enfant (L’élève Ducobu, Oscar, Sac à puces) à des scénarios intenses, graves et profonds. L’encrage prononcé du sublime dessin expressif de Francis Porcel vient asseoir l’ambiance pesante et charbonneuse de la grande guerre. Les rares couleurs de ce récit en sépia ne sont exploitées qu’en dehors du champ de bataille.