L'histoire :
Mai 1864, dans le ciel mexicain. A partir d’un « bi-zeppelin », les forces spéciales de l’empereur Napoléon III lancent une offensive au sol. Leur objectif : intercepter l’agent républicain Gavroche recherché pour conspiration contre l’empereur. Ce dernier, toujours accompagné de son fidèle majordome Georges, fait route vers un temple maya, pour y faire déchiffrer un document top secret par un spécialiste. Poursuivis par l’armée napoléonienne, Gavroche et Georges ne doivent leur salut qu’à l’intervention musclée de Désiré, l’homme à qui ils allaient rendre visite. Après avoir provoqué un bain de sang, les trois hommes se réfugient derrière la lourde porte d’un temple en ruine. Enfin à l’abri, ils entreprennent d’analyser le mystérieux document qui se trouve être un extrait des mémoires d’un chroniqueur d’un certain Cortès. Ce dernier les renseigne sur une arme absolue dont tente de s’emparer l’empire français. Au même moment à Hauteville House, sur l’île de Guernesey, Eglantine est envoyée en mission par le général Duroc, de la résistance française. Elle doit infiltrer la famille du Général de la Touque, proche conseiller de Napoléon en poste au Mexique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome diablement prometteur (nommé pour le Prix Jules Verne), Fred Duval et Thierry Gioux poursuivent leur série avec la même imagination enthousiasmante. Plus que jamais à mi-chemin entre le western et la science-fiction, le récit est une nouvelle fois rythmé, palpitant, inventif… La séquence de la requête dans le « dépôt de donnée », sorte de transposition d’une base de données géante dans une ère où l’informatique n’existe pas encore, est très astucieuse. Tout en jouant à merveille avec cette « entr’époque » imaginée, Duval rebondit sur les faits historiques de la fin du XIXe siècle. Ainsi, la révolution mexicaine, le troisième empire français et la guerre de sécession américaine s’entrecoupent dans une fiction « para-historique » réjouissante. Graphiquement, ce second épisode est dynamique et coloré, bien que Thierry Gioux livre par moment des séquences moins finies que ses productions habituelles. La définition de l’impression y est sans doute pour quelque chose : on voit parfois les pixels du scanner sur les encrages ! Pour compenser cela, la couverture dont les décors sont signés Manchu, est sans doute l’une des plus réussies du genre.
