parution 11 mai 2012  éditeur Futuropolis  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Racisme

L' Etranger

Dans l’Algérie Française, un homme va commettre l’irréparable, sans savoir pourquoi. Un monument littéraire brillamment illustré par José Muñoz.


L'Etranger, bd chez Futuropolis de Camus, Muñoz
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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©Futuropolis édition 2012

L'histoire :

Meursault vit à Alger. Il est un jeune et modeste employé de bureau. Il vient de recevoir un télégramme lui annonçant la mort de sa mère, pensionnaire de l’asile de Marengo. Il prend le car sous une chaleur accablante. Arrivé à destination, il doit prendre part à la veillée funèbre avec les amis de sa mère. Un moment interminable, lors duquel il a le sentiment que les gens présents sont là pour le juger. Le lendemain, Meursault suit le cortège funèbre, comme le compagnon de sa mère Thomas Pérez (qui trouve le moyen de s’évanouir), péniblement, de l’église au cimetière. Il n’arrive pas à être triste : aucune larme ne coule sur son visage. Il ne rêve que d’une chose : prendre le car pour Alger et quitter cette sombre mascarade. Enfin, de retour à Alger, Meursault part se baigner au port. Il rencontre par hasard Marie Cardona, une dactylo qui travaillait par le passé dans son bureau. Une femme dont il avait eu envie. Ils nagent, leurs corps s’effleurent. Au moment de se rhabiller, Marie s’aperçoit que Meursault porte des habits de deuil. Elle est étonnée d’apprendre qu’il a perdu sa mère la veille. Les deux tourtereaux vont au cinéma voir un film de Fernandel. Ils passent la nuit ensemble…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

« Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » C’est par cette phrase mythique que commence le roman, considéré comme l’une des plus grandes œuvres littéraires de tous les temps. Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957, signe l’une des œuvres fondatrices de l’absurde (avec En attendant Godot de Samuel Beckett et Le désert des tartares de Dino Buzzati). Meursault est un être déshumanisé. Il n’a pas de prénom. Il n’éprouve aucun sentiment, aucun remord. Pour que le lecteur s’identifie au personnage principal, Camus utilise la première personne. Ce roman étudié le plus souvent au lycée est ici illustré par José Muñoz (il a également été adapté en BD par Jacques Ferrandez). Ses 50 illustrations cadencent le récit avec son fameux noir et blanc, entre fauvisme à la Matisse et expressionnisme. Par ses dessins poétiques, le dessinateur argentin qui vit à Paris installe une vraie ambiance (Alger la Blanche et ses zones d’ombre) et restitue l’absurdité de l’existence du narrateur, Meursault. L’intensité monte crescendo à mesure que l’histoire avance. Muñoz ne s’est d’ailleurs pas arrêté en si bon chemin puisqu’il a aussi illustré le roman autobiographique inachevé de Camus, Le premier Homme

ISBN 9782754807685