parution 25 novembre 2010  éditeur Gallimard  collection Bayou
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale

Aya de Yopougon T6

De Paris à Yopougon. De chambres d'hôpital ou de cellules de prison, en trottoirs poussiéreux ou cocktails guindés... Les vérités éclatent et les histoires se dénouent. Dernière ou pas : toujours aussi régalant !


 Aya de Yopougon T6, bd chez Gallimard de Abouet, Oubrerie
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Gallimard édition 2010

L'histoire :

Dêh ! Dêh ! Le petit monde d’Aya est une vraie cocotte prête à soulever son couvercle à la moindre occasion, via quelques ébullitions non contrôlées. Certes, il y a ce beau magistrat, Didier, qui ne la laisse pas insensible. Mais il y a aussi ce cochon de prof de biologie, dont elle veut se venger à tout prix. Lui, son heure est proche. Mais pour l’instant, du beau magistrat, Aya en a besoin pour éviter à Grégoire de se faire lyncher. Car le jeu du « parisien » a été démasqué par Bintou : le faux pasteur n’a plus que ses deux longues jambes pour échapper à la furie de ceux qu’il s’est amusé à dépouiller. Réfugié au poste de police, le bonhomme doit son salut à l’arrivée d’Aya et de Didier. Et s’il évite une mort immédiate, il doit se contenter d’un transfert à la prison et de promesses de remboursements. Il y retrouve d’ailleurs une autre connaissance de Yopugon, Moussa. Le garçon, qui a joué une mauvaise blague à son paternel en enfilant le costume du généreux donateur en lieu et place du patriarche, a simplement oublié que son papa avait le bras long et était plutôt rancunier. Et pendant que tout ce petit monde s’agite autour des problèmes de gros sous, d’autres ont le cœur qui saigne : Innocent, qui à Paris doit se faire accepter par la famille de son amoureux ; Gervais, qui doit choisir entre sa mère et sa nouvelle épouse ; ou Albert, qui s’est empêtré dans un projet de mariage avec la peu engageante Isodorine et auquel personne ne croit…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Alors que l’hiver nous livre ses premières saillies, il est plus qu’agréable de se laisser cajoler une 6e fois par les aventures calorifères de cette attachante pensionnaire de Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Savourons, mâchouillons lentement l’opus… Certains petits doigts bavards prétendent qu’il s’agirait du dernier. Reconnaissons d’ailleurs qu’en dénouant très correctement chacun des délicieux tourments qu’il avait infligé à ses protagonistes, le scénario s’oriente vers la sortie. Pour autant, la conclusion reste suffisamment ouverte, et quelques questions fusent, pour imaginer revoir la belle ivoirienne revenir nous chatouiller, si l’envie lui prenait de s’ennuyer de nous. Ainsi, voici Aya qui en découd une bonne fois pour toute avec son prof de biologie, qui confirme les soubresauts de son cœur vers ce beau magistrat. Une Aya qui sourit également du bonheur de Bintou, des choix de Mamadou et d’Adjoua. Une Aya capable d’aborder des sujets graves sans nous apitoyer. Et qui s’amuse, enfin, du joli tour joué à Grégoire, Moussa et Monsieur Sissoko. Bref, une Aya vivante, aimante, humaine, intéressée par les siens et l’univers grouillant s’agitant devant sa porte. Une Aya nous laissant sans honte nous délecter, tels de petits voyeurs, de sa vie colorée. Ce 6e tome est du même calibre que ses compagnons de portée : un découpage cisaillé donnant beaucoup de rythme et interdisant l’ennui ; de l’humour savamment dosé ; un langage savoureux et imagé ; un dessin séduisant aux petits traits et cadrages géniaux… Une combinaison quasi parfaite qui se laissera grandement apprécier par les amateurs de la série, en les rendant presque tristes s’il s’agit vraiment d’une fin.

voir la fiche officielle ISBN 9782070695126