L'histoire :
Yacha se promène dans les rues de Bruxelles sous la pluie. Elle rentre à son appartement, pensant y trouver son colocataire, Igor. Mais il est absent. Une fois encore, il est parti pendant un mois en congés. Yacha se retrouve encore toute seule dans ce grand appartement morose. Elle trouve un peu de réconfort en lisant un livre sur la forêt des Ardennes. A la gare de Bruxelles, débarque une jeune femme portant une plante et un sac à dos. Elle reçoit un coup de téléphone, mais préfère ne pas répondre et jette son portable par terre. Elle se rend au guichet, puis demande à son interlocuteur s'ils n’ont pas de place de postière de libre. Yacha arrive ensuite à la librairie dans laquelle elle travaille. Aujourd’hui, elle a beaucoup de travail, de nombreux colis de livres sont arrivés. Son collègue remarque qu’elle n’a pas trop le moral. Yacha s’ennuie sans son colocataire. Ça la déprime. Le collègue lui suggère alors de sous-louer la chambre pendant les périodes d’absence de son colocataire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le récit de Tiffanie Vande Ghinste s’inspire de la mythologie grecque pour construire le caractère de ses deux héroïnes. Toutes deux sont en effet librement inspirées des certaines nymphes de l’antiquité appelées dryades. Les dryades sont des personnages féminins libres, bienveillantes et très protectrices de la nature. Ainsi, l’auteur raconte la rencontre de deux femmes célibataires, Yacha et Rudica, qui vont vivre en colocation. Ensemble, elles vont se découvrir une complémentarité sur des passions communes, comme la protection des plantes abandonnées, le dessin et la pratique de massage pour soigner les maux des gens. Ses deux amies vont donc apporter de la gaieté autour d’elles, puis du bien être aux gens qui en ont besoin. L’auteur apporte aussi une touche d’humour et de gaieté dans son récit teinté de fantastique, au travers des passions des deux jeunes filles. Evidemment, des empêcheurs de tourner en rond vont essayer de leur mettre des bâtons dans les roues, les traitant de tous les maux, comme les sorcières du moyen-âge. Le style graphique de Tiffanie Vande Ghinste, original, présente un trait semi-réaliste simple, complètement en adéquation avec son récit. Un dessin sur les tons de gris, de noir et blanc, dont seules deux touches de couleur, le rouge et le vert, apportent le petit brin de fantastique nécessaire à ce récit contemporain finalement très poétique.