L'histoire :
Avril 1917. Katzinki et ses hommes ont déserté les champs de bataille du Chemin des dames. Ils font route vers l’assemblée nationale pour y porter une pétition signée par des milliers de poilus qui souhaitent mettre un terme aux offensives vaines et meurtrières dans lesquelles leur Etat Major s’obstine à les conduire. A leurs trousses, Puzzle, un vrai chien de guerre, ne lâche pas le morceau et s’acharne à les poursuivre. Au fil de leur équipée, le lieutenant Katzinski réussit à gagner la confiance de ses hommes et à les persuader qu’il a les mêmes intentions qu’eux. Après avoir fait exploser la station service où le Puzzle et ses gendarmes se ravitaillaient, le lieutenant Katzinski et le sergent Pat’ prennent désormais la fuite sur une moto. Sur place, c’est un vrai carnage : des hommes sont blessés, brûlés, les camions sont foutus. Pendant que Puzzle se fait soigner, quelques soldats sont allés suivre les traces des 2 mutins. Mais une fois sur le bitume, impossible pour eux de savoir quelle direction ils ont pris. Pour Puzzle, pas de doute : les 2 fuyards sont partis rejoindre leur section et se dirigent en camion vers Paris. Il donne l’ordre d’appeler les maires de la zone pour les prévenir qu’un espion allemand, se faisant passer pour un lieutenant français, a pris la tête d’un groupe de soldats. S’ils les aperçoivent, ils devront donner l’alerte immédiatement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inspirés par des faits historiques, Xavier Dorison et Emmanuel Herzet livrent la conclusion d'un road movie dans un contexte original. Outre un scénario haletant, truffé de rebondissements et habilement construit, la richesse de cette histoire réside dans la nature des rapports entre les protagonistes. Les liens que tissent ces hommes dans un contexte de survie font de cette histoire une aventure humaine hors du commun. Les personnages principaux ont de la consistance. On découvre leurs faiblesses, leurs blessures... autant d’éléments qui vont influencer leurs choix dans ce contexte singulier. Les aquarelles de Cédric Babouche sont éclatantes par leurs tonalités chaudes. Le trait est expressif, dynamique, la technique de couleurs directes est audacieuse et donne à l’histoire une réelle intensité. Espérons que ce Chant du cygne ne soit pas l’unique et ultime collaboration de ce trio talentueux !
