L'histoire :
Après une série de meurtres sauvages, John Lord reprend du service en remettant sur pied l'UPI, un groupe qui enquête sur les comportenemt humains violents inexpliqués. Le professeur Winkley, fondateur de UPI, était une des premières victimes de cette série. Sa plus proche collaboratrice, Clara Summers, va donc accompagner John. L'enquête est laborieuse. Clara et John n'ont pas la même vision des choses. Sans compter que leur travail fait de l'ombre aux policiers officiellement en charge de l'enquête. Mais petit à petit, chacun apporte sa pierre à l'édifice, et les relations universitaires de Clara, comme le lieutenant Bennet, vont démontrer qu'ils peuvent faire avancer les choses. En découvrant que les victimes avaient toutes travaillé dans un asile psychiatriques aux méthodes peu avouables, les deux profilers vont établir des recoupements importants. Chaque témoin rencontré semble vouloir cacher des choses. Mais chaque étape permet aussi de découvrir une nouvelle part de vérité cachée. Et les soupçons se confirment d'une présence commune à tous les évènements. On découvre alors que le déchainement de violence pourrait suivre une logique implacable, qui semble même défier les années.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nombreux sont les lecteurs qui attendaient fébrilement la conclusion de ce triptyque, dont le second tome nous avait laissés en haleine. Il est toutefois prudent de ne pas se plonger directement dans la lecture de ce tome de conclusion. Une relecture des albums précédents s'impose, pour retrouver les noms, les lieux, la chronologie, tant ce dernier opus va se révéler dense et fouillé. Le scénariste Denis-Pierre Filippi ne nous laisse pas au milieu du gué et offre un vrai tome de cloture. Néanmoins, l'enchainement des évènements est diablement complexe. L'introduction d'une multitude de nouveaux personnages rend par ailleurs la tâche du lecteur quelque peu fastidieuse. Les très beaux flashbacks muets, qui rythmaient de manière très prenante les deux premiers volumes, sont de plus en plus explicites... et forcément de moins en moins mystérieux. Ils amènent progressivement, comme on s'y attendait, le lecteur à comprendre ce qui s'est passé. Mais les scènes contemporaines à l'enquête, un peu trop riches en dialogues et explications, ralentissent la lecture, voire forcent le lecteur à revenir en arrière pour vérifier s'il a bien compris... ce qu'il croit avoir compris. Reste une aventure sombre et prenante, emmenée par les dessins d'une noire vistuosité signés Patrick Laymond, même si on regrette l'absence, dans ce dernier tome, des très belles couleurs de Sébastien Gérard.
