L'histoire :
A 12 ans, Tsoué est en âge de recevoir la formation de Kurran que lui a prédit sa tante. Un Kurran bleu, à la fois une sorte de grand prêtre et un guérisseur, est capable de dominer un des éléments primordial de notre monde : l’eau. Les parents de Tsoué l’accompagnent donc chez la Kurran bleue Roré. Solitaire et renfermée, Roré refuse. Elle a juré de ne jamais prendre d’apprenti sous son aile, d’autant plus s’il s’agit d’un mâle turbulent et un peu impertinent sur les bords. Devant l'obstination de ses parents, elle concède toutefois de lui faire passer un test initiatique. Ce dernier révèle que les aptitudes de Tsoué pour devenir Kurran sont hors du commun. Roré accepte donc d’apprendre à Tsoué à servir le Mekbé, cette énergie vitale qui coule dans les veines du monde. Tsoué ne deviendra Kurran bleu que le jour où il aura accomplit les trois petits miracles : faire le tour du « cercle d’eau » sans nager, « naître dans le cercle » et enfin voir « l’anguille mystique »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà un récit de fantasy qui ne ressemble à aucun autre. Ici, point de grande quête guerrière, point de peuple à sauver ou de héros majestueux avec les cheveux qui flottent au vent. Ce conte simple scénarisé par Lylian et Nori, se borne à raconter l’histoire d’un petit garçon commun qui suit un cours… particulier. Très sobres, les pouvoirs fantastiques dont sont capables les Kurrans, se limitent à une sorte de contrôle sur l’eau, sans démesure aucune. Quasiment sans la moindre action, le récit reste passionnant de bout en bout. Ce qui fait le sel de ce récit initiatique tient à la fois à la psychologie des personnages et aux rapports qu’ils entretiennent, d’une grande sincérité. Les rouages de cette société entièrement nouée autour du Mekbé, à la fois philosophie de vie et science paranormale, sont assez crédibles. Cette authenticité est appuyée par le dessin réaliste de Dune, qui y aurait certainement gagné à être colorisé, plutôt que jouer sur divers tons de gris. Un récit assez réjouissant donc, qui prend ses références du côté des légendes africaines et retranscrit le tout avec humilité et poésie.
