L'histoire :
Le Roi Émeraude Ier a décidé de recréer l’ordre des chevaliers magiciens afin de protéger le royaume d’Enkidiev d’une éventuelle nouvelle menace. Maintenant que les chevaliers ont fini leur formation auprès du mage Élund, le roi aimerait pouvoir tester leurs valeurs, en particulier celle de Wellan, le leader des chevaliers. Or le destin va lui en donner l’occasion, car des messagers du monde de Shola, accompagnés de la reine elle-même, arrivent au château. Voulant rétablir de bonnes relations entre leurs deux peuples, la reine Fan offre sa propre fille, Kira, au roi, afin qu’il en fasse une future chevalier. Un peu décontenancé par le comportement de ses visiteurs, Émeraude Ier finit par accepter le « cadeau » et ordonne à Wellan de raccompagner les sholiens et ses équipiers. Tombé sous le charme de la reine au premier regard, Wellan accepte mais le temps que ses amis et lui sellent leurs chevaux, Fan et les messagers ont mystérieusement disparu. Qu’à cela ne tienne, les chevaliers feront route vers Shola dès le lendemain avec une missive du roi. Pendant ce temps, ce dernier cherche quelqu’un pour s’occuper de la petite Kira mais cette dernière semble effrayer tout le monde avec sa peau mauve et ses oreilles pointues…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après cinq albums relatant des aventures inédites des Chevaliers d’Émeraude co-édités par Michel Lafon et Casterman, ce dernier éditeur a décidé de quitter le navire. Du coup, les éditions Michel Lafon en solo nous proposent une « nouvelle » série adaptant désormais uniquement les différents romans. Anne Robillard (au scénario) propose alors un récit souffrant du syndrome d’épuration inhérent au fait de devoir adapter 345 pages en seulement 54, pour entrer dans le carcan BD. Le récit n’est pas mauvais en soi, mais il passe trop facilement de séquence en séquence, sans qu’on puisse vraiment en apprécier la saveur. On a par exemple une bataille qui ne se déroule que sur deux pages ce qui est plutôt frustrant. C’est d’autant plus dommage qu’avec Tiburce Oger aux manettes graphiques, les dessins sont une nouvelle fois fabuleux. Le dessinateur sauve clairement la situation en passant avec aisance d’une scène à une autre, d’un endroit à un autre. Il offre un décor moyenâgeux splendide, dans lequel on se perd avec plaisir. Bref, on peut se demander pourquoi avoir résumé le tome 1 en un seul album BD, et non en plusieurs. Est-ce une décision de l’éditeur ? C’est le seul reproche qu’on peut décemment faire à cette nouvelle mouture des Chevaliers d’Émeraude version 9ème art…
