L'histoire :
Le soleil se lève sur la rade de Toulon. Les supporters du RCT trinquent en terrasse à la gloire de leur club, sacré champion d’Europe pour la troisième fois consécutive. À quelques kilomètres de là, les joueurs sont à l’entraînement dans le centre administratif et technique du RCT. Mathieu Bastareaud est tellement en forme qu'il défoncer un muret. Dans les bureaux, Mourad Boudjellal briefe le Comité de Rédaction internet qui pilote les pages du RCT sur les réseaux sociaux. Il continue dans la foulée par quelques kilomètres de course sur tapis. Sa secrétaire l’informe que son jet privé l’attend pour l’emmener, direction plateau de l’émission Big Mouth. Il signe au passage la prolongation du contrat de Bastareaud. Ouf ! Il mérite bien une petite pause avec la lecture d’un album de Lanfeust... Mais dans cette journée menée tambour battant, Boudjellal n’en a pas fini. C’est l’heure du débriefing avec Bernard Laporte. Le coach expose sa tactique pour la prochaine rencontre. Mais stupeur : Jonny Wilkinson n’est pas là. Tout le staff se met à sa recherche et finit par s’apercevoir qu’il est aux abonnés absents. On l’a EN-LE-VÉ. Informés sur les réseaux sociaux, les supporters décident de partir pour le retrouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le Top 14 en BD, voici l’un des plus grands clubs français qui a les honneurs des cases et des bulles : le RCT. Et qui mieux que son illustre président, Mourad Boudjellal, ancien PDG des Éditions Soleil, pour en parler ? Disons-le tout de suite, ce n’est pas de la grande BD. Le scénario n’a rien de bien original et se rapproche dans le registre de PSG Heroes. A quelques détails près, Benjamin Ferré et Boudjellal jouent avec les codes du rugby (le mythique Daniel Herrero est de la partie dans le rôle d’un vieux sage, habitant dans une maison perchée dans les arbres) et distillent quelques expressions du toulonnais (ah, le fameux Pilou-Pilou !) et du monde de l’Ovalie (la canabe est tombée sur le chien). Mais cela reste bien maigre pour susciter l’adhésion de tous. Au dessin, Phil Castaza fait le job avec des actions de jeu plutôt bien exécutées et des personnages fidèles à la réalité. Mais, rien de bien folichon sous le soleil de la BD. De toute évidence, cet album est avant tout destiné aux fans du RCT (sûrement pas aux supporters des clubs concurrents comme le Stade Français, le Racing 92, le Stade Toulousain ou encore l’AS Montferrand). Trop private joke, il n’intéressera également pas les profanes…
