parution 24 février 2016  éditeur Vents d'Ouest  Public ado / adulte  Mots clés Historique / Politique

Communardes ! T3

Nous ne dirons rien de leurs femelles

La petite Marie travaille dans une famille de grands bourgeois. Quand la commune arrive, le monde se retrouve sens dessus dessous. Troisième et dernier opus, en forme de testament, de ce triptyque consacré aux femmes dans la Commune.


 Communardes ! T3 : Nous ne dirons rien de leurs femelles (0), bd chez Vents d'Ouest de Lupano, Fourquemin
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Vents d'Ouest édition 2016

L'histoire :

Toute la famille Jeaujard est en ébullition quand le trophée de chasse de Monsieur arrive dans la maison. C’est une tête d’éléphant, qui fait se pâmer madame, et se rengorger Monsieur. La jeune Marie, employée, est interdite… Mais la demoiselle Eugénie, elle, n’en a cure et trouve bizarre que son père soit fier de tuer un animal aussi majestueux. Elle part à la librairie, chercher des livres qu’elle a commandés. Là-bas, le beau libraire, qui lui a déjà fait découvrir Proudhon et Bakounine, lui présente Walden or Life in the woods, de Thoreau. La jeune fille est aux anges, et Marie sort dans la cour. Mais on apprend qu’Eugènie est enceinte. Quand le libraire, Edouard, vient demander sa main, il est éconduit avec arrogance et agressivité par le père. Marie est battue, Eugénie envoyée au couvent de Picpus. Quelques années plus tard, Marie sert la soupe aux communards, sur les barricades. Elle tombe nez à nez avec Edouard…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Clap de fin de cette magnifique (et courte) série sur les femmes dans la Commune. Après la petite fille rêveuse, et l’anarchiste ambitieuse, voilà une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normal. On la connaît, Marie, on l’a rencontrée à plusieurs reprises dans le deuxième tome, proche de la belle Dmitrieff. C’est même elle qui dénoue le problème des armes sur les quais… La Dmitrieff, on la retrouvera sur la dernière barricade, incroyable d’allure, telle une Bardot ou une Claudia Cardinale dans Les Pétroleuses. Sur ces barricades, on retrouvera aussi la petite Victorine du tome 1 et sa mère, et d’autres surprises encore, pour un album qui boucle parfaitement cette boucle de trois… On pourrait peut-être reprocher une fin un peu longue et verbeuse, mais elle est tout de même assez éloquente sur l’état moral et intellectuel de la société à l’époque. Le scénar de Wilfrid Lupano est, pour une fois (haha), excellent, avec des rebondissements, des clins d’œil et une bonne grosse dose de pathos qui fonctionne parfaitement. Tout s’emboîte bien, se recoupe, l’histoire se suit parfaitement… bref, tout est bien. Le dessin de Xavier Fourquemin est quant à lui fin, précis, agréable. Sa ligne claire est à la fois très « BD » et réaliste. C’est un bonheur, coloré de façon exquise par Anouk Bell. Ce tome 3 de Communardes est une friandise dont la dernière touche est amère, au point de pouvoir faire pleurer, ou vomir. Mais tout le monde connaît l’histoire de la Commune. Celle des femmes dans la Commune n’est pas spécialement enviable, il faut l’avouer. Il reste le vent de liberté et les premiers petits cailloux qui font la base de ce qui est aujourd’hui un frêle mur de liberté et d’égalité pour les femmes, que l’on doit chaque jour renforcer. Merci donc à Lupano pour cet acte démocratique, qui aura certainement fait écho en Charentes, du moins on l’espère…

voir la fiche officielle ISBN 9782749307985