parution 17 juin 2014  éditeur Panini Comics  collection Presse Marvel
 Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange / Super-héros

Spider-Man Universe – V. 1, T10

J'ai eu mon heure de gloire (kiosque)

Andy Maguire, dépossédé de ses super-pouvoirs par Peter Parker, vit désormais une vie ordinaire. Mais voilà que le même Parker lui propose de lui rendre ses pouvoirs. Le retour d'Alpha, qui aurait mieux fait de rester là-bas... Où ? Là-bas, bien caché !


 Spider-Man Universe – V. 1, T10 : J'ai eu mon heure de gloire (0), comics chez Panini Comics de Fialkov, Plati, Rauch, Ramos
  • Notre note Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Blue Star Grey Star Grey Star Grey Star

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L'histoire :

Près de six mois se sont écoulés depuis qu'Andy Maguire a été dépouillé de la grande majorité de ses pouvoirs par Peter Parker. Aujourd'hui, Andy et sa mère, qui a divorcé de son père, vivent tous deux avec sa grand-mère et Andy est redevenu le souffre-douleur des sportifs de son lycée. Il n'y a guère que deux élèves dont il soit proche : Duncan, un geek obsédé par un film de S.F. ainsi qu'une certaine Soupette, une jeune fille au caractère bien trempé. À sa surprise, Andy est contacté par Peter Parker qui le convoque et lui propose de lui rendre une partie de ses super-pouvoirs. Jurant d'être plus responsable, Andy accepte sans savoir que Peter est en fait le docteur Octopus et que son but réel est d'analyser les pouvoirs d'Andy pour mieux se les approprier. Andy, désormais redevenu Alpha, se fait un devoir de mettre ses pouvoirs au service du bien mais les choses tournent mal quand il décide de sauver une jeune femme d'un agression.

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Alpha était au départ un sidekick éphémère de Spider-Man, alors imaginé par Dan Slott comme une sorte de clin d’œil au personnage de Spidey, pour fêter les 50 ans du personnage. Pensé comme une sorte de caricature de Peter Parker, Andrew Maguire - dont même le nom est un autre clin d’œil aux deux interprètes du personnage au cinéma : Andrew Garfield et Tobey Maguire - n'est pas un bon élève et est plutôt irresponsable. Pour cette dernière raison, en particulier, Peter Parker le déposséda de la quasi-totalité de ses pouvoirs afin que le jeune homme vive une vie plus normale et devienne plus mature. Sachant cela, l'idée d'un retour en scène immédiat d'Alpha paraissait aussi judicieuse que celle d'un sextoy en frangipane. Mais voilà, dans la Maison aux Idées, on n'en n'a pas que des bonnes et voilà que quelqu'un, quelque part, a cru bon de ressortir Alpha du placard. Le résultat est cette mini-série - intitulée Big Time en V.O. - dans laquelle Joshua Hale Fialkov, que l'on a connu en bien meilleure forme, met en scène un univers d'adolescents stéréotypés et dépassé. Les geeks sont moches et passent leur temps à parler du film Prometheus, les beaux gosses sont tous dans l'équipe de foot et sont très très méchants. Non content de lui rendre son lot de pouvoirs à l'originalité délirante (vol, super vitesse, super force et autres rayons optiques), Joshua Hale Fialkov dote Andy du package Spider-Manien de base, à savoir une pas-encore-petite-amie à courtiser, une parente à protéger, un statut de héros à conquérir et un ennemi très personnel. La petite copine en devenir est une dénommée Soupette (ça ne s'invente pas), une punkette de sitcom passant l'histoire à jouer à j'y-vais-ou-j'y-vais-pas avec Andy et préférant son sobriquet à son vrai prénom qu'elle qualifie de "nom d'esclave". Une rebelle à la Punky Brewster quoi. Andy est un demeuré de classe olympique, se demandant par exemple, quand Spider-Man lui parle de "niveau cellulaire", s'il s'agit de quelque chose en rapport avec les téléphones portables (sanglot étouffé). Le running gag de l'histoire, quant à lui, consiste à voir Alpha se faire appeler par les noms de tous les autres super-héros de son âge (Nova, Speedball,...) ce qui a pour seul effet de souligner l'inutilité du personnage dans l'univers Marvel. Persuadé qu'il ne mérite pas ses pouvoirs après avoir tué un agresseur par accident (le seul moment de grâce du personnage), Andy se ravise et saute de joie quand il apprend que sa victime n'est pas morte mais souffre seulement de graves lésions cérébrales. On se dit alors alors que la seule raison pour laquelle cette mini-série existe est que quelqu'un, chez Marvel, a perdu un pari. Graphiquement, ce n'est pas très beau. Nuno Plati est un illustrateur doué mais il essaie ici de plier son style au visuel des super-héros Marvel et le résultat est déconcertant. L'ennemi d'Alpha dans cette aventure, un monstre généré par ses propres pouvoirs et dénommé Zeta (faites-en ce que vous voulez, on est en panne de vannes, nous), n'est rien d'autre qu'un fatras de lignes, une sorte de blob sans aucune qualité visuelle. Les couvertures de Ramos rattrapent quand même le coup et on y voit un Alpha juvénile et assez comique, un rôle dans lequel il aurait fallu cantonner le personnage tant sa trop brève interaction avec Thor, jouée sur cette partition, ressort du marasme ambiant. Pour faire concis, nous avons ici une aventure mal écrite d'un pseudo-héros dénué de toute qualité rédemptrice (son but originel était alors de mettre en valeur Peter en montrant que des super-pouvoirs, même avec un bon fond, ne suffisaient pas à faire un héros) et illustrée sans conviction. À fuir.

voir la fiche officielle ISBN 9782809442663