L'histoire :
Enfant, Théo dévorait les livres de contes peuplés de créatures imaginaires. Il rêvait de devenir aventurier et partir à la recherche d’animaux fantastiques et de trésors Désormais adolescent, Théo aime toujours la lecture mais n’a pas réalisé son rêve. Il travaille pour un horloger et, à force de lire sans cesse, il doit porter des lunettes. Régulièrement, après le travail, il se rend sur « l’île des rêves », que son entourage considère comme un dépotoir où il espère trouver un objet intéressant. Aujourd’hui, ce n’est pas un gadget qui retient son intérêt, mais une demoiselle inconsciente qui vient d’atterrir là. Elle n’a qu’une seule aile et une plaie à la place de la seconde. Théo la ramène chez son patron, qui est aussi son logeur. Le garçon souhaite confectionner une aile à la demoiselle, Mia, qui souffre en plus d’amnésie. Mais il faut aussi la protéger d’individus mal intentionnés car les personnes ailées sont rares...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En feuilletant ce premier tome, on est tout de suite frappé par les graphismes qui dégagent une ambiance onirique via des décors très bien représentés et créatifs. Le trait, qui fait presque c rayonné, lui donne beaucoup de chaleur et les personnages, humains ou non, ont énormément de charme et d’expressivité. Les influences de l’auteur (Final fantasy, les films Ghibli...) se ressentent assez aisément. Quant au scénario, il ne s’attarde pas trop sur la description de l’univers car les dessins parlent d’eux-mêmes. Il se concentre sur deux enfants : Théo le naïf et rêveur bricoleur de génie, ainsi que Mia, la demoiselle amnésique et amputée d’une aile. Ces deux êtres que la vie a abimés (de manière différente bien sûr) s’attachent l’un à l’autre, mais la demoiselle représente une cible éventuelle (mais on ignore pour qui et pourquoi). L’histoire ne s’attarde pas sur le vécu de ses protagonistes et lance immédiatement son aventure, pleine de douceur et de poésie dans un monde que l’on devine assez brutal. Le duo fonctionne bien car les personnages sont complémentaires, et leur relation, teintée de tragédie, est très touchante. On tombe sous le charme de ce titre qui nous enchante grandement.
