L'histoire :
Lyra a franchi la porte ouverte entre les mondes. Seule (enfin pas tout à fait, puisque son Pantalaimon est avec elle), elle se jette dans l'inconnu... Plusieurs questions demeurent : où sont ses amis Lee Scoresby et la sorcière Serafina Pekkala ? Qu'est-devenu l'ours Iorek Byrnison ? L'ont-ils oubliée ? À Oxford (enfin un Oxford plus moderne que dans Les Royaumes du Nord), le jeune Will Parry confie sa mère à sa professeur de piano. Il retourne à sa maison et se rappelle de la fois où de mystérieux hommes en costumes sont venus demander à cette dernière où se trouvait son mari John. Celle-ci leur répète qu'il a disparu alors qu'il dirigeait une expédition dans le Grand Nord, pour le compte de la Société Royale de Géographie. On a jamais retrouvé son corps... Ces hommes ne la croient pas ! Le petit Will descend de sa chambre, assiste à l'interrogatoire et vient consoler sa mère. Après leur départ, elle lui montre quelques lettres et une photo, c'est la seule chose qu'il lui reste. Devenu un adolescent, Will remet la main sur ces documents, quand les mystérieux hommes reviennent. Il parvient à leur échapper en découvrant un passage vers un autre monde. Il découvre une ville vidée de ses habitants. Il entre dans un appartement et tombe sur Lyra Belacqua...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier cycle intitulé les Royaumes du Nord, place au deuxième cycle, La Tour des Anges. Or qui dit nouveau cycle, dit nouveau dessinateur : Clément Oubrerie passe le témoin à Thomas Gilbert. Celui-ci garde l'esprit insufflé par l'auteur de Pablo, mais ajoute sa touche personnelle, en délaissant un trait virevoltant et des ombres hachurée pour un dessin à l'encrage plus prononcé et aux couleurs plus chaleureuses, moins ténébreuses et diluées. Changement de dessin, mais également changement d'approche scénaristique pour Stéphane Melchior, qui privilégie des textes plus concis, sans pour autant que le suspense du récit ne s'évapore. Le scénario reste riche et foisonnant, avec un passage incessant entre les deux mondes. Finie la seule ambiance désertique et glacée d'un autre siècle des Royaumes du Nord, place désormais (dans un effet miroir) à une atmosphère plus urbaine, contemporaine et solaire, avec la Tour des Anges. L'énergie des deux auteurs transpire dans une dimension dynamique et moins contemplative. La Tour des Anges commence de la plus belle des manières et invite tout un chacun à venir y faire un tour...