L'histoire :
A peine le mois d’août terminé, que les premiers biscuits annonciateurs des fêtes de Noël arrivent. Ute fait son marché et remarque tout de suite les « Hohoho Weckmann » à 1,60€. D’ailleurs, dans la chaine de magasin Butlers, le sapin décoré orne déjà l’entrée. Le fléau de Noël pour Ute arrive bien trop tôt. Ainsi, dès novembre, c’est au tour des marchés de faire leur apparition en bloquant les places et les ruelles jusqu’à la fin décembre. Pourtant, Ute est bien décidée, elle ne va rien faire pour Noël. Elle le répète d’ailleurs à tout ses amis qui commencent à lui parler des fêtes de fin d’année. Non, Ute ne fait rien, c’est clair dans sa tête. D’ailleurs, des soirées sympas, elle en fait tous les jours. Elle n’a pas besoin de Noël pour ça. Depuis sa petite enfance, Ute ne peut plus saquer ces conneries de Noël. Elle avait quatre ou cinq ans et chaque année son père postier l’emmenait au local de l’association où il y avait une fête de Noël pour les familles de postiers. Chaque môme chantait et posait avec le père Noël. Ute constatait alors avec effroi l’élastique derrière ses oreilles et en concluait que ce n’était pas le vrai père Noël…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’occasion des fêtes de Noël, Glénat publie un conte moderne bien inspiré façon Ralf König. Dans celui-ci, son héroïne Ute a décidé de ne rien faire, cette année, pour Noël. D’ailleurs, son héroïne ne croit plus aux histoires de père Noël depuis ses cinq ans. L’auteur met en avant cette fête artificielle et moderne, complètement fabriquée et mercantile, dans laquelle le commerce a pris la place de la féerie ou de la religion. Son héroïne est un poil aigrie d’être femme célibataire et sans grande motivation pour changer son statut social. Alors qu'elle n'a aucun désir de fêter Noël, elle va faire une rencontre inopinée. L’auteur imagine alors la venue impromptue – ou presque – de l’enfant Jésus chez elle. Par accident, cet enfant percute sa baie vitrée, seule fenêtre sans décoration de Noël de la résidence. L’enfant Jésus tente remettre les pendules à l’heure d’Ute, en lui faisant finalement passer un réveillon digne de Noël. On n'en dira pas plus sur la fin de cette histoire dont l’humour reste fidèle au style habituel de l’auteur avec, cette fois, un poil de modération dans la virilité et la testostérone...