Le Joker 2 fait débat depuis sa sortie et suscite la colère ou la critique sévère de beaucoup de personnes. Un peu dur toutefois de faire le procès (sans mauvais jeu de mot) de ce Joker là.
Déjà, et bien entendu, le simple jeu d’acteurs époustouflant de Joaquim Phenix vaut à lui seul le détour. Comme la chanson l’indique, le Joker c’est bien lui ! On est encore soufflé aussi par la prestation mémorable de Lady Gaga dans une Harleen plus vraie et touchante que nature.Todd Philips parvient à donner vie et même une peau à ses personnages, une peau déchirante.
On peut comprendre que la forme puisse irriter. Des chansons, des entorses à DC, aux comics et aux animés d'origine… le film est sans cesse sur le fil, proche de basculer, à l’image de son personnage principal qui semble chercher un équilibre qu’il ne trouvera jamais. Mais après tout, cette forme si spéciale, ce mélange de comédie musicale et d’introspection hystérique mâtinée de violences sociales, n’est-ce pas la psyché elle-même du Joker, sans cesse sur le fil du rasoir, comme suspendu devant l’abîme de la société et de la raison ?
La fin, à l’image du ton général, est si glauque et si impitoyable qu’évidemment, elle va provoquer de nombreuses réactions.
Une noirceur totale, une folie pure, un moment dérangeant, une dualité terrifiante, un véritable cauchemar, une cacophonie stridente… voir ce film, c’est un peu comme si vous rencontriez le véritable Joker ! Et dans ce genre de rencontre, on n’en sort jamais indemne…