L'histoire :
Chaque nuit ressemble à l'enfer de la précédente, pour Sophie. A peine se couche t-elle avec son compagnon que celui-ci se met à ronfler comme un tambour. Elle essaie bien de dormir dans le canapé, mais cela n'est guère confortable, à la longue. Il lui manque toujours un oreiller pour améliorer la situation. Et quand elle retourne dans la chambre, son compagnon ne fait plus un bruit. Du coup, elle le réveille en sursaut, afin qu'il se remette à ronfler. Non mais ! Y'a pas de raison que cela soit toujours elle qui trinque !
Plus tard, elle n'en peut toujours plus. Au boulot, c'est un vrai zombie, elle dort debout. Sa collègue la voit dans un tel état de fatigue, qu'elle ne peut s'empêcher de lui donner un médicament spécial, un somnifère très puissant. Celui-là même qu'utilisent les agents secrets pour arrêter les battements de leur cœur afin de passer pour mort. Sophie est bien décidée à l'utiliser ce soir sur son Jules, afin de passer une nuit sans bruit. Hélas, la peur au ventre de ne pas entendre les battements de cœur de son compagnon, elle ne ferme pas l'œil de la nuit. Mauvais cas de conscience !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous pensiez que sur un sujet aussi lambda que celui du ronflement, un tome était suffisant pour tout dire ? Raté. Thierry Robberecht et Eric Godeau prolongent sur un tome 2 leur Journal insomniaque d'une femme de ronfleur. Ils y racontent, sous forme humoristique, les aventures malheureuses de Sophie qui bataille ferme toutes les nuits afin de lutter contre les ronflements de son Jules. Le concept reste très classique, dans la lignée des séries humoristiques habituelles. Sous forme de petites histoires courtes humoristiques, les auteurs développent des situations rigolotes, avec une chute rapide. Rien de bien original, donc, si ce n'est que les auteurs font évoluer l'histoire de leur ronfleur au fil de l'album. Le dessin reste simple et caricatural, avec des personnages aux visages disproportionnés par rapport à leurs corps, grossis afin de souligner l'expression faciale et le comique de situation. A réserver aux indécrottables amateurs d'humour consensuel ou aux ronfleurs invétés.