L'histoire :
Aux origines, 19 anneaux de pouvoir furent forgés : 3 donnés aux Elfes révolutionnaires, 7 aux nains communistes et 9 aux hommes socialistes, dont le désir de conquête surpasse tout. Mais le seigneur des ténèbres Saurkozy les dupa tous et forgea un dernier anneau supérieur à tous. L’anneau de la domination ! Une guerre éclata qui vit Saurkozy vaincu. L’anneau suprême revint un temps à son vainqueur Mittrandur, puis au sinistre Giscardum et enfin à la plus insignifiante des créatures, Jacquo le Hobbit. Le temps passa et la légende de l’anneau sombra dans l’oubli. Mais un jour, Jacquo le Hobbit décida de prendre sa retraite. Son vieil ami Gandarx, convié à sa fête de départ, le somma de laisser son anneau. Gandarx soupçonnait qu’il s’agit de l’anneau maléfique et il chargea le simplet Frodohn Ben Dit et son ami José Wisebové de veiller à son rapatriement. Lui, s’en alla fissa trouver son supérieur le magicien Strousskhane, sans se douter que ce traître était déjà passé à l’ennemi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec les primaires à venir à gauche en ce printemps 2011, c’est véritablement la campagne pour les Présidentielles de l’année prochaine qui débute. La défaite de Sarkozy attendue – du fait de son impopularité – l’inconnue paraît résider dans l’autre camp : qui de Ségo, Martine ou Nico recueillera le Graal ? Maintenant que l’outrageux DSK est hors course, la « guerre des roses » peut se poursuivre jusqu’à la lie. Et c’est donc avec un certain appoint que Soulcié imagine un scénario parodiant le Seigneur des Anneaux (version filmée) reprenant l’ensemble du sérail ou presque, de la classe politique actuelle. Les figures du courant sont aussi convoquées et l’on retrouve ainsi Jaurès ou Marx ressuscités aux premiers plans. Alors que l’approche éditoriale semble maladroite – le titre et la couverture ne semblent guère coller avec le grand format proposé – l’album surprend son lecteur et l’on s’amuse des rôles dans lesquels chacun(e) est replacé(e), souvent très justement. L’ensemble est fidèle et plutôt bien vu. Au terme des 66 planches, l’auteur conclut par une ultime facétie qui pourrait bien ne pas en être une : et si une « invitée surprise » venait finalement à l’emporter ? La farce virerait alors au drame…