L'histoire :
Trop occupée à réaliser une recette de cuisine en suivant une émission de télévision, la jeune Rosette manque de peu l’heure de l’école. Pas de bol : ce matin, il y a justement interro de maths et elle n’a strictement rien révisé. Heureusement, sa copine Magali lui suggère, pour l’aider dans la tâche, de remplacer les concepts mathématiques par ce qu’elle aime le plus au monde : les ingrédients d’une recette. Les fractions à base de farine d’œuf et de lait, ça coule effectivement bien mieux… Il faut dire que Rosette a la cuisine dans le sang : son père, ancien élève du chef Léo Fournot aujourd’hui « disparu », tient un grand restaurant gastronomique, La part des anges. En marge de cela, Jérôme, un copain de classe, grand dadais asiatique doté d’un insatiable appétit, est invité chez le papa de Marjanne et Gad Walli, qui tient un resto oriental de bonne réputation : la taverne d’Ali. Les trois enfants s’emploient à réaliser une recette de fondant au chocolat, tandis que le paternel reçoit la visite d’un vieil ami jovial, un certain Léo. Ensemble, ils s’inquiètent de la vitesse à laquelle avancent les travaux du KingKebab d’en face, une enseigne de restauration rapide, qui met les bouchées doubles sur le plan marketing…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’idée de départ astucieuse de cette nouvelle série co-scénarisée par Serge Carrère et Weissengel, est de marier deux saveurs originales : la BD et la cuisine. Certes, on a déjà vu des recettes de cuisine illustrées en BD… Or ici, le concept de cette histoire humoristique s’avère relativement inédit dans le 9e art franco-belge : il y a une véritable histoire, s’appuyant sur de réelles recettes de cuisine, évoluant à travers divers univers de la restauration. Quelques jeunes héros sensibles du palais, deux-trois adultes prestigieusement « toqués » pour leur indiquer la voie, nous serviront de guide (Michelin). Côté intrigue, ça emprunte grosso-modo les principes manichéens du film L’aile ou la cuisse ou du succulent Ratatouille, à savoir : la malbouffe c’est du caca-beuark produit par des malhonnêtes, tandis que les bons petits plats cuisinés avec amour et raffinement sont vertueux, propices au bien-être et au bonheur partagé. Bref, ça s’adresse à un public jeune, afin de les inciter à surpasser les sirènes marketing du MacDo®. Néanmoins, cette mise en bouche sucrée, sous les crayons humoristiques de Simon Léturgie (Spoon and White…), a le mérite d’être entièrement cohérente avec son ambition et complète même l’exercice par les 6 fiches recettes (faciles à faire et originales) correspondant aux petits plats abordés au cours de l’histoire. Ceci explique cela : Brigitte Carrère qui les a concoctés, l’épouse d’un des scénaristes, est une journaliste culinaire spécialisée jeunesse…