L'histoire :
Henri rentre chez lui après une journée de boulot harassante dans sa start-up. Sandrine, son épouse aimante, est là qui l’attend, en train de manger un yaourt. Pour se faire plaisir et passer une soirée cool en amoureux, le petit couple commande une macédoine de légumes, chez Speed Macédoine. Or lorsque le livreur sonne à la porte et que Sandrine ouvre, une bouffée d’hormones d’origine inconnue lui monte à la tête (à Sandrine). Le regard de braise du jeune homme la pénètre et la perturbe profondément… et durablement. Elle commandera de la macédoine tous les jours qui suivent, jusqu’à réussir à lui faire passer un petit mot doux sur un « morceau » de bristol. Rendez-vous est fixé le lendemain à 15h pour une promenade au zoo. Durant ce moment, il ne se passe rien, mais les deux jeunes gens se plaisent, c’est évident. Dans les jours qui suivent, ils s’avouent leur trouble respectif l’un pour l’autre, par téléphone, sans que Henri ne remarque quoi que ce soit. Holala, c’est terrible, un adultère se prépare. Un second rendez-vous est fixé, au restaurant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu’il est con. Mon Zeus, mais qu’il est génialement couillon, ce Fabcaro. Ne prenez pas cette remarque au premier degré, il s’agit d’une déclaration d’amour. Car après tout, l’amour avec un grand A est la thématique centrale de cet opus humoristique, situé dans la même veine que son Zaï Zaï Zaï Zaï qui a tant été couronné de succès (et de pétales de roses). Ou plutôt, dans la veine pince-sans-rire qui caractérise son nouveau stayle réaliste (ouaip, on écrit « style » normalement, mais « stayle » ça sonne bien), Fabcaro bombarde au bazooka toute l’écume qui parasite l’expression du vrai amour dans notre société contemporaine faux-derche et ultra-médiatique. Or bombarder de l'écume au bazooka, ça fait des dégâts. Mais l’objectif de cet album n’est pas tant la dénonciation sociale que la grosse marrade et la parodie des romans-photos à l’eau de rose. Ici, les personnages sont mannequins et ultra-posent de manière ultra-artificielle, dans une mise en scène sur-jouée et décalée, avec une pure science de la réplique ponctuelle venue d’outer-space. Ainsi, bien que l’ensemble forme un récit complet, chaque page révèle un gag, avec une chute humoristique débile au énième degré dans la dernière case. Même si on connait désormais la mécanique comique (la même que Zaï x4) et que le propos de fond fait moins sens (quoique), on vous garantit des fous rires. Bisous bisous.