L'histoire :
Adolescente de 17 ans, Victoria vit à Béziers. Très fière de ses origines espagnoles, elle fréquente une association très ancienne où l’on exerce la peinture et le flamenco. La jeune fille apprécie énormément cette ptite colonie espagnole et adore y explorer les différents couloirs. Elle fréquente depuis quelques temps Adrian, un garçon de son âge qui attend avec impatience la finale de la coupe d'Europe de football qui doit avoir lieu le soir même. Elle partage avec lui ses envies de retourner en Espagne, grâce la nouvelle loi permettant aux enfants exilés de redevenir espagnol. La jeune femme se heurte alors à l'incompréhension d'Adrian et préfère le laisser en plan. Elle aperçoit alors une petite porte dans un couloir de l'association. Elle y pénètre et débouche dans une minuscule pièce où se trouvent un lit et une malle. Perdue dans ses pensées, Victoria aperçoit un homme habillé comme dans les années 30 qui, en se levant, lui passe au travers, tel un fantôme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Paco Roca Fait partie des auteurs complets qui ont le vent en poupe, ces dernières années. Avec Rides et ses Rues de sable, il a montré qu'avec un trait simple et efficace, on pouvait proposer des récits passionnants. Avec L'ange de la retirada, le dessinateur ibérique ne s'est occupé que de la partie visuelle, laissant le soin du scénario à Serguei Dounovetz. L'histoire se concentre autour de Victoria, une adolescente de 17 ans qui est fière de ses racines espagnoles et aimerait en acquérir la nationalité. En suivant les errances de cette jeune fille, les auteurs proposent de revisiter un fait historique : la retirada. La retirada est cet exode massif d'espagnols venus trouver travail et refuge en France afin d'échapper au régime de Franco. Le phénomène est habilement inséré dans le scénario, par le biais de l'apparition d'un personnage mystérieux. Malgré toute sa bonne volonté, Serguei Dounovetz ne parvient pas à véritablement captiver. Entre la recherche d'identité de l'héroïne et l'aspect historique du récit, cet ouvrage se révèle un peu bancal. On aurait apprécié que l'histoire soit mieux équilibrée et ne se contente pas que d’un cheminement assez classique. L'ange de la retirada aurait pu être un formidable récit socio-historique, il se contente d'être une simple démarche pleine de promesses.