L'histoire :
Bonobo se la pète avec ses amis. Il a un plan pour aller au Bailefunk, l’énorme teuf organisée tout en haut de « là-en-haut » par le gang des Tubaroes… Il réussit à convaincre César d’y aller avec lui. Pas très courageux le César, il veut faire demi-tour plusieurs fois. Mais Bonobo a une grande force de persuasion. D’ailleurs, il convainc effectivement son dealer de beuh, Dédos, de les faire entrer. Celui-ci leur laisse leur chance, à contrecœur. Devant les armes portées à toutes les ceintures, César veut rentrer, mais il se détend finalement après quelques bières et pétards. Il se détend un peu trop, même, et prend des libertés avec les jeunes femmes de la fête… Ça va mal finir pour les deux jeunes gens…
José et Miriam, eux, ont quitté la campagne pour venir s’installer à là-en-haut. José y voit une opportunité, mais il va rapidement se retrouver obligé de décorer les armes du gang du coin, contre des paiements qui vont aller en s’amenuisant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des gangs ultra-violents, des jeunes qui veulent sentir le frisson, des gamins qui se font des aventures, un jeune couple qui veut s’installer là où on ne s’installe pas par choix… El Diablo raconte des histoires de la vie de presque tous les jours, dans cette favela de « là-en-haut », probablement brésilienne, même si on n’en voit que les rues abruptes et les guns à toutes les mains. Les histoires et les dialogues sont enlevés, pleins d’humour noir et décalé, comme celle qui raconte la mauvaise manie de Joao de se faire voir quand il vole et de ramener des problèmes à la favela. Mal lui en prend. Ou alors, l’histoire de Coelho, qui engage un gangster pour faire la tournée des popotes dans la journée, pour montrer qu’il connaît du beau monde… Les histoires, s’enchaînent, avec pour seul lien la favela de « là-en-haut », et on sourit, et on rit… Julien Loïs apporte un dessin précis, dynamique et coloré qui est réjouissant. C’est découpé aux petits oignons, sans temps mort. Il varie bien les cadrages, alternant les plans larges et les gros plans de gros méchants ou de gars complètement défoncés. Enfin, ses gars sont des animaux, « vachtement » bien dessinés, précis et expressifs, qui font peur et qui font rire, mais rarement en même temps. Bref, cette collaboration de deux furieux auteurs fonctionne à merveille. On attend avec impatience de nouvelles Noticias pour un tome 2…