L'histoire :
Après avoir survécu aux hordes de rats qui ont envahi Paris, Bastet et ses fidèles compagnons embarquent à bord du « Dernier Espoir » en direction de New York. Les rumeurs d’un virus a base de raticide élaboré par des scientifiques américains leur ont offert une lueur d'espoir. Mais à leur arrivée, la réalité est plus sombre. Les rats, loin d'avoir été exterminés, ont développé une résistance surprenante. Leurs cris stridents et leur odeur caractéristique imprègnent l'air, annonçant une menace bien plus redoutable que celle qu'ils avaient laissé derrière eux. Pris de court, Bastet et son équipage se retrouvent face à un dilemme cornélien : retourner en Europe, où la situation semble tout aussi désespérée, tenter de trouver une île déserte, ou affronter ces nouveaux ennemis sur leur propre terrain. Alors qu'ils débattent, les rats lancent une attaque massive. Plus gros, plus forts et beaucoup trop nombreux, ils assiègent le navire. Un combat acharné s'engage, où chaque survivant doit faire preuve d'une bravoure sans faille pour repousser les assaillants. Malgré leur résistance, les pertes sont lourdes. Des amis tombent les uns après les autres, laissant un vide immense dans le cœur de Bastet. Au cœur de cette tragédie, un signe d'espoir apparaît : des lumières clignotent au loin, émises par les derniers humains retranchés dans un gratte-ciel de New York. Ces survivants leur lancent des cordes pour les hisser vers eux. Bastet et ses compagnons, épuisés mais déterminés, acceptent cette nouvelle alliance. Le combat n'est pas terminé, loin de là.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce nouvel opus de la saga des Chats de Bernard Werber, adapté au 9ème art, Bastet et ses compagnons affrontent cette fois de redoutables rats américains dans un récit dystopique haletant. Cherchant un faible espoir, Bastet et ses compagnons d'infortune se tournent vers les États-Unis où, d'après les dernières nouvelles, un virus à base de raticide a été mis au point. L'objectif est de récupérer ce virus pour libérer Paris. Malheureusement, à leur arrivée à New York, ils sont accueillis par une horde de rats. Le scénariste Olivier Pog relève le défi d'adapter l'univers complexe de Werber en bande dessinée. Même si l'ouvrage est conséquent – pas moins de 300 planches – l'exercice est ardu. Dans son ouvrage, Werber fait de nombreuses références à notre société et n'hésite pas à formuler une critique, peut-être un peu simpliste et naïve, de l'humanité. Malgré tout, le récit offre un petit air de déjà-vu car, in fine, nous ne sommes pas loin du bis repetita des aventures parisiennes. Surtout que le fameux Tamerlan traverse aussi l'Atlantique pour anéantir l'humanité une fois pour toutes. Comme les précédents tomes, Naïs Quin est en charge de l'environnement graphique de l'ouvrage. Son trait dynamique et expressif donne vie à cet univers post-apocalyptique, où les scènes d'action s'enchaînent avec fluidité. L'influence du manga est palpable, apportant une touche de modernité et d'énergie à l'ensemble. Les expressions des personnages sont particulièrement soignées, renforçant l'émotion et la tension des séquences. Si l'intrigue peut parfois sembler un peu prévisible, le dynamisme des dessins et l'univers richement détaillé compensent quelque peu ce petit défaut. Une lecture agréable qui invite à la réflexion.
