L'histoire :
Robur, un aventurier-savant-qui-ne-meurt-jamais a fort à faire pour parer les intentions machiavéliques des Sélénites, ces habitants de la lune qui ont envahi la terre en 1916.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Connaissez-vous les Sélénites ? C’est le nom donné, par Jules Verne, aux habitants de la lune... avant qu’on ne découvre, bien entendu, qu’il n’y en a pas. Et savez-vous ce qu’est le « steampunk » : c’est un genre de la science fiction peu utilisé dans la bande-dessinée francophone, mais qui connaît aujourd’hui un fort succès aux USA. Il décrit un passé tel qu’il ne fut point. Une sorte de futur antérieur, ou plutôt de passé futérieur (!?). Bref, si vous rêvez un jour de créer une BD, Robur est le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire. En dépit de lourdes références à Jules Verne, Robur est trop léger pour intéresser les plus de 9 ans et trop violent pour convenir aux moins de 12 ans. La psychologies des personnages est primaire, l’action mal menée, les rebondissements débiles. Au niveau du graphisme, c’est la foire au n’importe quoi : les personnages dessinés à la manière des comics sont superposés à des textures de fond passées au mixeur. Les vaisseaux et infrastructures résultent d’un parfait désordre assisté par informatique, sans le moindre soucis de cohérence avec les autres variétés de dessins ou même avec l’histoire. Et comble du ridicule (mieux vaut en rire), les pin-ups aux atouts disproportionnées vadrouillent avec des déhanchés grotesques, proches d’une danse nuptiale ornithologique. Amoureux de la BD, passez votre chemin.