L'histoire :
Au temps des contes et des légendes, dans un pays situé aux abords des neiges éternelles, un souverain vit ses derniers instants. Sa fille Blanche Neige, qu'il eut avec sa défunte première femme, est à ses côtés en cet instant, pour son plus grand plaisir. Brusquement, sa seconde épouse rentre dans la chambre. Celle que tout le monde surnomme « la Sorcière » susurre quelques mots à son mari, avant qu'il n'expire son dernier souffle. La mort du Roi officialisée, la reine exige que la nouvelle de son accession au Trône soit répandue dans tout le pays. Peu après, un climat de terreur se répand partout. La Reine-Sorcière ne supporte notamment plus la vue de Blanche Neige, une fille pourtant si jolie et si douce. La marâtre engage alors un assassin pour qu'il se débarrasse de cette gêneuse. Sur le chemin, il passe devant le miroir magique du château qui le dissuade de tuer Blanche Neige pour moult raisons. L'homme attend la nuit pour œuvrer, mais ses intentions ne sont plus aussi claires. Plutôt que de gâcher une vie, il laisse s'enfuir sa cible, qui part en direction de la forêt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme beaucoup des contes des frères Grimm (prénommés Jacob et Wilhelm), Blanche Neige fut inspiré à ses auteurs par un vieux mythe germanique. L'histoire se situe logiquement dans des contrées composées de montagnes et forêts omniprésentes. L'adaptation édulcorée et novatrice de Walt Disney (1937 !) a permis à plusieurs générations d'enfants de connaître ce récit, et jusqu'à peu, cette version faisait office de maître-étalon, trop monolithique pour être revisitée. Grâce à cette bande dessinée, on retrouve la tonalité sombre et adulte de l'histoire originale et c'est Maxe L'Hermenier qui se charge de la délicate adaptation. La tâche était loin d'être aisée et l'auteur s'en sort avec les honneurs. Aucun détail n'a été oublié et l'on revisite ainsi cette histoire avec une certaine candeur. Si l'on ne devait reprocher qu'une seule chose, cela concernerait plutôt les ellipses qui sont parfois un peu trop rapides. Cette version bénéficie des dessins de Looky et contrairement à certaines de ses récentes prestations un peu décevantes, il s'en tire à merveille. Ses personnages sont fignolés, ses décors impressionnants et ses cadrages rigoureux. A noter également l'excellente colorisation de Sébastien Lamirand. Alors que les adaptations ciné de Blanche Neige se succèdent actuellement (une mode ?), aventurez-vous aussi sur cette adaptation qui vaut le détour.