L'histoire :
Après avoir refait le plein à une station-service, Harold remonte à bord de son camion. Le pompiste l'avertit qu'au prochain carrefour, de nombreux accidents se sont produits. Sans se retourner, le chauffeur démarre. La pluie tombe fortement sur la route lorsqu'un fantôme apparaît. Harold parvient à éviter le spectre, mais ce dernier le rattrape et s'immisce dans la cabine. Il s'agit de Rosa, un ectoplasme qui prétend être amoureuse du routier ! Le chauffeur n'en a que fi et passe un coup de téléphone à sa fille Jasmine. La jeune fille vit avec sa mère et profite de la distance à laquelle se trouve son père pour lui réclamer de l'argent, chose que ce dernier accepte. Elle fonce ensuite retrouver ses amis qui l'attendent pour partir en voiture.Une fois partis, les jeunes gens voient une moto les dépasser et les forcer à s'arrêter. Il s'agit de Kami, une camarade qui en veut à Jasmine à cause d'une vilaine histoire de mec. Une fois son venin projetée, la motarde s'en va. De colère, Jasmine emprunte alors la voiture et la poursuit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà auteur du récent Inferni, le scénariste David Boriau présente un tout nouvel univers avec Death Road. À l'instar de son autre récit, l'auteur propose un récit teinté de fantastique. Nous suivons ici un routier qui a la capacité de voir des fantômes. Or, suite à un accident, sa fille va mourir et se retrouve coincée sur Terre. Le pitch rappelant les films Ghost ou le Sixième sens n'est pas désintéressant, au contraire. Malheureusement, on a vraiment du mal à voir où l'auteur veut en venir et ce n'est pas sa manière de narrer son récit qui va l'aider. En effet, dès les premières pages les spectres acoquinent le héros sans qu'on ne sache pourquoi. L'univers n'est pas mauvais, mais on a du mal à accrocher à cette histoire avançant par à-coups, comme s'il manquait d'un peu d'huile dans les rouages. Côté dessin, l'espagnol José Garcia fait montre d'un style appliqué, moderne et très coloré. Si l'ensemble peut paraître étonnante quant aux atmosphères suggérées par le récit, cela fonctionne plutôt bien. Le côté cartoonesque manque juste d'un peu de détails pour totalement nous emballer. Bref Death Road ne fait pas une sortie de route, mais a juste tendance à caler par moment.