L'histoire :
En 4010 après Zeus, les divinités sont devenues réalité et bénéficient d’une force et de pouvoirs à hauteur du nombre de croyants. Enfants de Zeus, Bacchus, Vénus et Mars figurent parmi les plus populaires. Or vue la recrudescence de nouveaux Dieux séduisants (comme Mecha-clochard, un clochard robot…), leur père souhaiterait que sa progéniture élimine les futurs prophètes (et donc concurrents). Et tiens : et que cela soit filmé par une équipe de télévision ! Leur premier objectif est donc de trouver un nouveau né qui, dans une vingtaine d’année sera le leader d’une secte de renégats et qui s’appellerait Anti-Zeus. Ainsi, au petit matin, les trois descendants du Dieu de l’Olympe se rendent à la maternité. Après avoir identifié le bébé, ils le décapitent. Surpris par une infirmière, Mars la fait taire en lui explosant la tête. L’instant suivant, des médecins arrivent, alertés par l’alarme qui a été déclenchée. Pour Bacchus, il y a tout de même une chose qui ne va pas. Lorsqu’il voit la caméra, il comprend. Ce meurtre les a décrédibilisés auprès des fidèles. Leurs pouvoirs décroissent donc très vite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Partenaires sur des séries comme 100 âmes, Alex Crippa et Emanuele Tenderini signent avec Déi les débuts d’un nouveau titre totalement déjanté. L’histoire est en soit assez simple : on suit trois divinités (Bacchus l’ivrogne, Mars le guerrier et Vénus la nymphomane) dans un futur décalé où la religion et ses fidèles octroient des pouvoirs à leurs icônes. Ceux-ci sont les enfants de Zeus et sont donc reconnus… D’autres moins importants et parfois plus étranges (comme le clochard robot) ont aussi des amateurs… Afin de conserver leur avance, ils reçoivent pour mission de leur père d’éliminer tous les futurs prophètes pouvant gêner l’establishment en place, le tout filmé par une équipe de télé. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu. Les idées sont donc là, vraiment sympathiques… Le récit mise avant tout sur un humour des plus décalés, mais le récit est parfois bien difficile à suivre. La faute n’est tant à imputer au déroulement de l’histoire, qui de temps à autre est un brin chaotique, qu’au visuel d’Emanuel Tenderini. Déjà connu pour ses colorisations, Tenderini signe ici sa première bande dessinée et l’exercice est loin d’être concluant. Le design peu réussi laisse une impression de confusion sur de nombreuses planches. En passant outre (et en s’habituant aussi), Dei reste agréable à suivre, mais il faut s’armer d’un minimum de bonne volonté…