L'histoire :
Six ans que Hey ! fait le grand écart entre highbrow et lowbrow art. Comprenez qu'il divulgue l'art moderne, avec les discours des artistes, via des interviews venant à l'appui des œuvres présentées, en même tant qu'il distille l'art populaire. Celui qui a recyclé les influences issues tant des comics ou dessins animés que du tatouage, en passant par la réappropriation des codes de la publicité ou des arts graphiques de rue. Cette revue bilingue (français - anglais) peut être considérée comme le fer de lance des publications mettant en valeur pop et contre cultures !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un peu plus de 6 ans que Anne et Julien, concepteurs de la revue, proposent un contenu riche et dense aux lecteurs avides de connaissances sortant des sentiers battus des arts plastiques. Qu'on ne s'y méprenne pas : toutes les créations sont figuratives, mais cette fois-ci, elles se confrontent aux influences de l'art classique. Ce numéro clashe donc ce qui se fait de plus moderne avec le socle des arts sur lequel chaque artiste s'appuie. Parmi les 25 auteurs, on retiendra en particulier les peintures à l'huile surréalistes de Van Harno et les poses de contorsionniste qu'il choisit pour ses mises en scène. Travis Durden choisit de revister des classiques en les photographiant puis en substituant les visages par ces compositions 3D qui reprennent des icônes du cinéma fantastique. Dromsjel, artiste berlinois, source les images vintage et déconstruit leur équilibre en modifiant également les visages. Dana Wyse, écrivain et artiste plasticienne du Canada, propose une réflexion pleine d'humour, où les pilules préfigurent la solution miracle à tous les maux des civilisations occidentales. Séverine Gambier assembles des mosaïques aux fêlures évidentes et qui renvoient aux difficultés psychologiques qu'elle a traversées. Ben Venom, artiste américain vivant à San Francisco, laisse libre cours à ces influences punk-ock, heavy metal et de la communauté skateboard pour faire de la couture ! On restera baba devant la grâce des sculptures sur savon de Marjolaine Larrivé. Bref, impossible de passer en revue tous les artistes de la revue ! Pour autant, on a envie de vous dire «Hey ! Open your mind !».
