L'histoire :
C’est l’histoire de deux couples, Juju et Féfé d’un côté, Chacha et Mimi de l’autre. Leurs relations sont différentes et pour cause : si Juju est macho, son ami Mimi est quant à lui extrêmement fragile, souffrant d’être éloigné de sa tendre Chacha. Les deux hommes passent de longs moments à partager leur point de vue sur l’amour et la vie en général. Les filles quant à elles, sont moins inquiètes et s’émeuvent de leur quotidien en regardant des photos ou en parlant de la façon dont leurs chéris manifestent leur amour pour elle. Si l’un envoie un SMS de temps en temps, l’autre préfère jouer de la guitare afin de provoquer chez elle un sentiment trouble. Féfé et Chacha se tracassent du devenir de leur relation, comme lors de la première grossesse, où le corps voit la fermeté de sa peau remise en cause. Des relations, donc, qui ne sont pas aussi simples que l’on pourrait le penser et qui peuvent aussi bien amener le rire que les larmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’accueil enthousiaste réservé à son Goût du chlore et à Dans mes yeux, nous attendions avec impatience le nouveau titre de Bastien Vivès. En compagnie d’Alexis De Raphelis, il nous revient avec une bande dessinée au titre pour le moins étonnant : Jujumimiféféchacha. Derrière ce terme zarbi se cache les 4 surnoms que se donnent les protagonistes de cette chronique sentimentale ordinaire. Après nous avoir conviés à suivre un homme à la piscine, Vivès partage donc aujourd’hui les méandres amoureux de deux couples. Dans de nombreuses petites scénettes, chacun donne son point de vue sur une situation donnée. L’humour est présent, mais ne fait pas forcément mouche à chaque fois, tout comme les séquences dites émouvantes qui peinent parfois à provoquer une quelconque émotion. Pourtant, à de nombreuses reprises, les auteurs s’approchent d’un petit « quelque chose »… sans jamais parvenir pleinement à l’atteindre. On suit finalement ce récit sans véritable intérêt, sans déplaisir non plus, mais on s’interroge tout de même sur la finalité de l’œuvre. Heureusement, le visuel reste plaisant avec un trait fin et très, mais alors très, épuré. Un peu nébuleux.