L'histoire :
Luminae est une créature qui incarne l'Essence de toute Magie. Selon une légende, le Monde tel qu'il a été établi au commencement touchera à sa fin si le Mal Absolu parvient à rejoindre Luminae. Il est également dit que si Luminae n'interrompt jamais son voyage, ni Homme ni Bête ne la captureront. Condamnée à une fuite perpétuelle, Luminae est entourée de Six Dames qui la protègeront éternellement. Une d'entre-elle, la guérisseuse, vient de perdre connaissance sous les assauts d'un Mage-Dragon. Une créature chaotique qui n'aurait pas du pouvoir se matérialiser sur notre plan de réalité... Serait-ce le résultat d'humains corrompus ? Pour Luminae et ses protectrices, l'heure n'est pas aux interrogations, mais au combat contre la féroce créature. Le sort du monde en dépend.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de prendre intégralement en charge la création et la réalisation de cette série, Bengal s'est taillé une sérieuse réputation de dessinateur. On pense aux albums réalisés avec le scénariste Jean-David Morvan, Meka et Naja. Les lecteurs s'interrogeaient sur sa capacité à désormais travailler seul. Le premier volet de Luminae n'avait pas vraiment répondu à la question. Les plus sceptiques évoquaient un scénario confus, les plus optimistes attendaient que cette suite apporte des éclaircissements. Que Luminae fasse la lumière ! Cette suite, avec sa fin ouverte, confirme malheureusement les inquiétudes nées précédemment. La naissance des heures pâtit en effet d'une grande linéarité, à laquelle s'ajoute un manque flagrant d'originalité. Tout est prévisible et malgré quelques planches spectaculaires, on n'arrive pas à s'enthousiasmer pour ce récit au goût de déjà-vu. Ce n'est pas avec gaieté de cœur qu'on vous le dira, mais on s'est passablement ennuyé à la lecture de cette histoire manichéenne. Va encore pour la lutte éternelle du Bien contre le Mal ; après tout, c'est un thème récurent dans l'heroïc-Fantasy. C'est surtout le manque de matière qu'on regrette : un combat comme fil conducteur permet certes d'insuffler du rythme, mais celui-ci est aussi cassé par une scène où les dialogues virent au conciliabule indigeste... On achève le diptyque en se disant qu'il ne s'est pas non plus passé grand-chose. Peut-être le dessin apportera t-il un surcroît d'intérêt, avec sa belle colorisation ? Enfin, le cahier d'illustration qui clôture l'album, où divers artistes proposent leur vision du monde de Luminae, a de quoi laisser pantois. Ainsi s'achève (temporairement ? ) Luminae, une série qu'on aurait voulue plus brillante.