L'histoire :
8 mars 1973, à la frontière franco-suisse. Corrado Lauréa, le nouveau chef de Global Italian Service, est retenu prisonnier par Grotenberg et son organisation criminelle. Heureusement pour lui, Pamela Crescendo vient à sa rescousse. Sans attendre, elle utilise sa grande précision à l'arme à feu et son imagination pour neutraliser les kidnappeurs. Plus tard, son employeur l'envoie à Istanbul pour contrecarrer un trafic d'antiquités. Paloma prend contact avec un de ses amis, un archéologue de renom. Ce dernier révèle à l'espionne sa véritable mission. A l'aube du Vème siècle, Hypatie d'Alexandrie aurait découverte une source d'énergie à base de silice. Or la maison de la sœur d'Hypatie d'Alexandrie a été découverte lors de fouilles. Alors que l'archéologue continue à donner des détails à Paloma, celle-ci repère un micro dans une des plantes vertes de la pièce ! Elle remonte la connectique et tombe sur deux ennemis. Elle en abat un, mais le second parvient à fuir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les pseudos d'Ancestral Z et de Mojo ne vous sont pas inconnus, c'est que vous êtes probablement tombés un jour sur la série de manga Dofus. Ce véritable succès éditorial a permis aux deux compères de s'offrir une récréation artistique il y a quelques temps avec Chaosland, un diptyque d'heroïc-fantasy qui fait de l'œil aux fans de Donjon. Alors que Dofus continue à sortir à intervalles réguliers, Mojo et Ancestral Z unissent une fois de plus leurs talents pour ce titre d'espionnage. Evidemment, vu le casting, les amateurs de récits sérieux aux atmosphères sombres ne trouveront pas leur panacée : l'album œuvre plutôt dans le registre humoristique. A cet effet, le duo fait preuve d'imagination avec des ennemis étonnants, des missions saugrenues et des dialogues fourmillant de jeux de mots. De quoi plaire aux aficionados de parodies du style OSS 117. A ceci prêt, toutefois, que Paloma n'est pas une copie de Jean Dujardin, loin de là. Celle-ci est bien plus intelligente, pas du genre à accumuler les gaffes. C'est plutôt du côté de l'atmosphère, qu'une comparaison peut être établie. Dans l'ensemble, on passe un moment et on regrette presque que l'histoire ne prenne pas plus son temps. Au niveau des dessins, Ancestral Z et Mojo ont retroussé leurs manches pour nous offrir leurs meilleures prestations. Le trait cartoonesque inspiré des productions Lucas Art est toujours reconnaissable entre mille et son intégration dans des décors particulièrement travaillés se fait sans mal. A noter, la présence de bonus complétant à merveille ce premier album. Une bonne surprise que ce Paloma qui , on l'espère, se complétera de futurs exploits de la belle espionne...