L'histoire :
Sans raisons apparentes, des morts-vivants sont apparus dans l'Etat du Tennessee. Depuis, ils font partis du quotidien de tout un chacun, qu'ils soient une menace ou bien des employés modèles ! Au Bubba Snack, un concert a lieu et pas n'importe lequel : celui d'Elvis Presley ou tout du moins de l'un de ses nombreux sosies : Billy Rockerson. Interprétant les classiques du King tout en singeant le désormais classique déhanché, ce dernier ne s'interrompt que lorsqu'un type rentre dans le bar et annonce qu'une cinquantaine de morts-vivants arrive ! Cela provoque bien évidemment l'hilarité générale, mais les rires sont de courte durée : en effet, des zombies font irruption dans le bar et assaillent les clients. Billy essaie de s'enfuir mais se fait mordre au bras... Il se rend dans une station service et se fait cicatriser avec du whisky… mais c’est trop tard : des effets étranges commencent à se faire ressentir. Ses yeux deviennent vitreux, son teint blanchâtre, il voit même son idole Elvis ! Pire encore, la faim commence à se faire sentir. Billy souhaite y résister, à l'exception de son ex petite amie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le label 619, chapeauté par Run le créateur de Mutafukaz, accueille de nouveau un titre avec des zombies. Après Ma vie de zombie (de Sébastien Viozat et de Raphaël B.) et en attendant Avec les morts (du même duo), voici le premier tome de Rockabilly Zombie Superstar, issu des cerveaux d'un duo : Lou et Nikopek. L'histoire est celle de Billy Rockerson, un énième sosie d'Elvis Presley, qui se fait mordre par un zombie et qui, dès lors, commence à se transformer en mort vivant. De là, vision et délire rock'n'roll sont au rendez-vous ! Le récit est assez réussi, mélangeant horreur, rock et ambiance décalé. En termes de comparaison, Rockabilly Zombie Superstar pourrait se rapprocher du film Fido d'Andrew Currie, avec Carrie-Anne Moss. Le héros est également assez irrésistible dans son genre : le voir se balader au milieu des morts-vivants, une pelle à la main, risque d'en faire rire plus d'un. Le visuel est proche de celui des comics, Nikopek dévoile de bonnes capacités à faire ressortir l'ambiance redneck du titre. Les personnages sont bien reconnaissables, malgré un design assez classique. L'autre point fort est la colorisation, judicieuse la plupart du temps, et même parfois assez bluffante sur les jeux d'ombre. Pour une mise en bouche (bien saignante), Rockabilly Zombie Superstar cultive sa personnalité et sans se hisser parmi les cadors du genre (comme Walking Dead), n'a pas à rougir d'un tel début !