L'histoire :
Un vaisseau s’écrase au beau milieu d’un désert. Le seul homme à bord fouille à l’intérieur mais ne trouve que des armes : pas une seule trace de nourriture, ni d’eau. Or la chaleur est trop étouffante pour s'aventurer à l'extérieur. L'homme demande donc au robot du bord de lui en ramener. Durant 1238 jours, le robot parcourt alors les étendues de sable, sans rien voir. Enfin, il finit par tomber sur une oasis. Il s’approche pour prendre de l’eau, sans se rendre compte qu’il effraie une petite fille vivant ici avec sa mère. La maman rassure son enfant et autorise le robot à se servir. Une fois son bidon remplie, le robot repart donc en direction du vaisseau. Il découvre évidemment un cadavre. S’interrogeant donc sur sa mission première, qui est de sauver les hommes, il repart en direction de l’oasis. Il pose la question de son utilité à la femme qui l’a autorisé à prendre de l’eau. Celle-ci lui demande de l’aider à faire pousser des légumes, à protéger sa fille… Le robot ne rechigne pas à cette tâche, surtout qu’il apprend qu’ç l'extérieur du désert, la guerre tue des milliers de personnes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'anglophonie du titre (Saving Human Being) laisse croire qu'il s'agit d'un comic book... mais lorsque l’on y regarde de plus près, on s'aperçoit que c’est l’œuvre d’un chinois... pour une maison d’éditions françaises. Cet album est en fait le premier récit entièrement réalisé par Zhang Xiaoyu, dessinateur qu’on a pu découvrir récemment sur Crusades et Les chroniques de légion. Pour sa première création personnelle, il a choisi un univers teinté de science fiction. On y découvre un robot programmé pour sauver des hommes. Après avoir échoué à l’une des missions confiée par un humain, il se remet en cause et se concentre pour satisfaire à sa programmation initiale. Malgré un récit très simple, il se dégage quelque chose de cette histoire. Le rapprochement entre le robot, la jeune femme et sa fille, est touchant. L'oasis apparaît comme un lieu à part (ce qu'elle est) et surtout comme le seul endroit encore préservé de la guerre alentours. La dernière partie du récit verse dans une atmosphère différente, plus urbaine et moins prenante. Le gros point fort de cet ouvrage est, à n'en point douter, le style graphique de l'auteur. Son trait est fin, détaillé et plaira fortement au lectorat franco-belge. Un auteur à suivre, assurément !