L'histoire :
Années 30, dans la forêt amazonienne. L’explorateur britannique Sir Campbell a réussi à dérober un fétiche aux yeux de Jade : le Soleil Vert. Il réussit à échapper à la tribu qui le poursuivait. Malheureusement, il se fait capturer par d’autres explorateurs malintentionnés. Ils veulent connaître l’emplacement des grottes où se trouvait l’objet amérindien. Ils le déshabillent et le plongent dans la rivière infestée de piranhas. Face au mutisme de Sir Campbell, l’un des hommes présents, un Français, a une autre idée pour lui faire cracher le morceau… Un mois plus tard, à Londres. Après un dîner, Harry Dickson rentre chez lui accompagné de Lady Minerva. Alors que la jeune femme descend de voiture, deux hommes foncent sur eux et la kidnappent. Harry Dickson n’a rien vu venir. Le lendemain matin, Harry Dickson déjeune avec son acolyte Tom. Les deux hommes s’interrogent sur les raisons de cet enlèvement en compagnie de Goodfield, le Super Intendant du Yard. C’est alors que Dickson reçoit un appel téléphonique de Mister Royglott. Celui-ci vient de recevoir un message du gentleman-cambrioleur Chat-Tigre qui lui a fait part de son intention de subtiliser l’objet le plus rare de sa collection, le fameux Soleil Vert. Harry Dickson et Tom se rendent sans attendre chez Royglott…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé par Jean Ray, Harry Dickson a vu ses aventures adaptées au format BD par Richard Nolane et Olivier Roman (chez Soleil) et parallèlement par Pascal Zanon et Christian Vanderhaeghe (chez Dargaud, puis aujourd'hui Art et BD). Ces deux derniers reprennent le flambeau après 10 ans d’absence depuis le dernier tome, le Temple de fer. Au prime abord, on pouvait se réjouir de cette décision. Pourtant, quand on se plonge dans la lecture de cet album, on est quelque peu circonspect, limite déçu. La narration est simpliste, agrémentée de références qui n’apportent rien à l’histoire. Les rebondissements retombent la plupart du temps comme des soufflés. Les dialogues sont poussifs (non aux phrases de 4 lignes qui rendent la lecture confuse !) et se prêtent quelquefois à des moments de vulgarités étonnants pour la série (Putain de bordel de merde ! planche 20). Même si l’aventure gagne en intensité au fur et à mesure, on se demande à certains moments quel est l’intérêt de faire revivre ce héros. N’est pas Blake et Mortimer qui veut ! Le dessin souffre des mêmes remarques. À part les décors (très belle planche-hommage aux constructions impossibles de Reutersvärd) et les véhicules, l’ensemble manque de cohérence graphique. On reste sur sa faim, notamment quand l’action entre en jeu (la scène où la tête de la statue de Simon Bolivar est ridicule). Un deuxième tome intitulé Les Gardiens du Diable va venir clore cette aventure. Espérons qu’il saura nous réconcilier avec ce récit qui est parti sur de bien mauvaises bases !