L'histoire :
L’agence barbare fait régner la Loi et l’ordre à Astaris et dans l’ensemble des Quatre Royaumes. Etre un agent barbare, c’est un peu comme être un flic… sauf que les délinquants qu’il faut surveiller et neutraliser peuvent être dragons, barbares, elfes, magiciens ou morts-vivants. Drago, lui, est agent expérimenté. Aux côtés de son nouvel équipier, Jason Brisemür, un bleu tout juste sorti de l’académie, il est confronté à un mystérieux serial killer qui s’en prend à d’autres agents. Aidés par une autre équipe composée du nain Urko et du colosse Angus Mc Dagda, ils parviennent à confondre le coupable : Ydrill, un officier de l’agence passé du côté obscur, et vendu à la cause du terrible Pacte du Scorpion. Une confrontation fatale entraîne alors Ydrill dans un broyeur à ordures, emportant avec lui les terribles gants de Zohorass dont il se servait pour commettre ses meurtres. Les agents ne sortent pas indemnes de cette épreuve : Drago et son supérieur Tanya Silverarm sont sérieusement blessés et Angus est amnésique. Le maréchal Artaxès confine les convalescents au donjon pour effectuer des recherches sur le Pacte du Scorpion. Pendant ce temps, les autres doivent aider à convoyer le troupeau de draks de l’agence vers le mont Steurmeunch. Drago et Tanya découvrent alors l’horreur du plan du Pacte : réimprimer sa marque sur les Quatre Royaumes par une série d’attentats ciblés dont le prochain est prévu au mont Steurmeunch…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’appuyant sur un châssis mêlant l’héroic-fantasy et le policier, cette aventure parodique se révèle plutôt sympathique. Sur un scénario très bien orchestré, assez consistant, le lecteur n’a pas le temps de souffler, mais ne perd pied à aucun moment. Ici, le scénariste Olier enchaine plusieurs séquences : le sauvetage et le soin de blessés de la catastrophe, le sauvetage d’Urko et l’enquête par groupes qui progresse intelligemment… Bref, tout y est pour un bon moment de divertissement. Le fait de voir ces investigations appliquées à un décor et à une ambiance fantastique peuplée de créatures parfois loufoques, est un sérieux atout. Olier a parfaitement digéré ces univers, a priori pas aisés à travailler sur le thème policier. Seul bémol : l’humour ne fait pas mouche à chaque fois. Le défaut de langage de Drago, transformé partiellement en éléphant, finit par agacer et les jeux de mots prêtent plus souvent à sourire qu’à provoquer l’hilarité. Sur cette aventure bien construite, les dessins sont correctement réalisés sans pour autant être exceptionnels. Aux crayons, Marko s’amuse visiblement à animer toute une galerie de personnages caricaturaux et plaisants à suivre. Seules peut-être les couleurs manquent parfois d’originalité et les nuances ne sont pas très diversifiées.