L'histoire :
Par un jour de neige, la reine donne naissance à une fille, puis meurt en couche. Très triste, le roi fait enterrer son épouse, puis éduque de son mieux et dans l’amour sa petite fille, baptisée Banche-Neige. Les années passent. Un jour, le roi vieillissant présente sa nouvelle épouse à Blanche-neige, une femme plus jeune que lui et très belle, mais méchante et jalouse. Celle-ci a un miroir magique qui lui indique chaque jour qui est la plus belle du royaume. Or invariablement, le miroir lui montre l’image de Blanche-Neige, ce qui a le don de la mettre en rage. Dans un excès d’humeur, la nouvelle reine ordonne alors à un soldat de poignarder sa belle-fille rivale. Un brin désarçonné, le soldat se met donc en route… mais devant la beauté et l’innocence de la fillette, il abdique. Il préfère emmener la fillette loin en forêt, prétextant qu’il s’y trouve de bien beaux petits oiseaux – Blanche-Neige joue en effet beaucoup avec les oiseaux. Puis une fois qu’ils se sont profondément enfoncés dans les bois, le soldat s’enfuit en courant, laissant Blanche-Neige toute perdue. La fillette se met à pleurer et attire vers elle un groupe de nains, qui l’invitent à venir dans leur chaumière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Evidemment, quand on propose une nouvelle adaptation du conte Blanche-Neige adressée à la jeunesse, il faut s’attendre à souffrir de comparaison avec sa plus célèbre version, le chef d’œuvre du cinéma d’animation de Walt Disney (1937), que tout le monde a forcément vu (ou alors il est grand temps de s’y mettre). Et pourtant, la présente transposition en BD, muettement et visuellement narrée par Richard di Martino (puis racontée en fin d’album par Hélène Beney), est bien plus respectueuse du conte originel des frères Grimm. Ici point de cœur de biche, point de transmutation fantastique en sorcière, point de mine de diamants, point de résurrection par un baiser. Ici Blanche-Neige recrache accidentellement le morceau de pomme resté coincé dans sa gorge et la belle-mère teigneuse meurt platement d’une crise cardiaque (c’est ainsi fidèle au conte original !). Le dessin tout guilleret de di Martino (qui avait déjà réglé son compte au Petit Poucet, dans la même collection Pouss’ de Bamboo) permettra aux jeunes enfants de passer un agréable moment de lecture autonome… quand bien même l’âge de Blanche-Neige soit assez fluctuant selon les pages, dans un même continuum de temps (jeune femme p.19, fillette la page suivante).