L'histoire :
Toute guillerette, Boucle d’or cueille des fleurs dans son jardin, tandis que sa maman étend le linge. Elle demande alors la permission de s’approcher du bois, où les fleurs sont plus nombreuses. Sa maman accepte, à la condition express qu’elle reste bien à l’écart de l’orée de la forêt. Boucle d’or promet et… tentée par la profusion de fleurs sous les arbres, elle ne respecte finalement pas son engagement. Elle pénètre dans la forêt et se rend compte trop tard de sa grosse bêtise : elle s’est perdue ! Elle court dans tous les sens, pleure à chaude larmes et finit par débusquer une chaumière adossée à un gros tronc. Un œil jeté par la fenêtre lui permet de s’assurer qu’il n’y a personne. Elle y rentre et se lèche les babines devant 3 bols de soupes de différentes tailles. Elle goûte le grand bol : c’est bouillant ! Elle goûte le moyen : c’est glacé ! Elle goûte le petit… c’est délicieux, donc elle le vide. Le ventre plein, elle se dirige vers 3 chaises de différentes tailles pour digérer. Elle grimpe sur la plus grande : c’est trop dur. Elle grimpe sur la moyenne : le coussin est trop mou ! Enfin, la plus petite est non seulement à sa taille, mais très confortable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de Zorn et Dirna attendent depuis 3 ans que Bruno Bessadi livre enfin le 6ème et dernier opus de cette série poético-horrifique avec plein de morts-vivants et de tripaille qui gicle. Mais non, Môssieur préfère cueillir des fleu-fleurs avec Boucle d’or, à travers l’exercice radicalement opposé de l’adaptation BD d’un célèbre conte pour les tout jeunes enfants. Rappelons le concept de la collection Pouss’ de Bamboo qui, à l’instar des albums Puceron de Dupuis, propose des histoires sans textes, pouvant être lues de manière autonomes par les bambins de 3 à 6 ans. Archi-célèbre, l’aventure de Boucle d’or et les trois ours vient donc compléter une collection déjà composée du Petit Poucet, et en parallèle de la sortie d’Hansel et Gretel. Comme à chaque fois, le résultat est pleinement satisfaisant : la lisibilité est optimale, la narration uniquement visuelle congrue et limpide, le dessin guilleret au possible… Les enfants adoptent tout de suite ce petit format à la couverture moelleuse, particulièrement adaptée pour leur âge. Cadeau bonus : comme à chaque fois, après la BD, une petite leçon de dessin décompose le traçage par étape des personnages et le conte est rédigé dans son intégralité, pour les parents qui préfèreraient lire à haute voix. Bon, faudrait pas oublier Zorn et Dirna pour autant, hein…