L'histoire :
Au large de Kopiam, l’archipel de Fragonos revendique son indépendance et sa quiétude. En effet, les mages de Kopiam leur demande de récupérer une partie de leur bibliothèque car ils n’ont plus d’ouvrage. Unbourfröh n’est pas d’accord et il le fait savoir. Mais Cetredöh souligne qu’une guerre contre la souveraine chambre des arts occultes serait perdue d’avance. Vu les tensions soulevées, le mieux serait d’aller en discuter plus au calme, autour d’un thé dans le salon serein. Dans ce lieu propice à la quiétude, nécessaire à toute réflexion, y sont servis les thés les plus rares, les mets les plus délicats, et surtout, il est empli de fuffs, à la recherche de gratouillis, caresses et miettes de gâteaux. La présence câline de ces petites bêtes apaise les plus vives tensions. Personne ne peut résister à un fuff demandant des cajoleries. Une solution raisonnable est enfin avancée : pourquoi ne pas faire venir des copistes sans se délester des ouvrages ? Pendant ce temps, Nuwan, Garman, Tinpuz, et Lerëh arrivent au port. Nuwan n’est pas d’accord avec Lyreleï qui a envahi le corps de sa fille. Lyreleï n’a qu’une ambition : remettre le Danthrakon sur papier et le récupérer. Pour ce faire, elle s’introduit dans le salon serein, s’enfonce dans le sous-sol pour arriver devant la porte de l’ancien antre de Tinpuz…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sérénité, plénitude, humour, magie, voila une fin qui ne manque pas de surprise, et à laquelle nous ne nous attendions pas ! Après les péripéties du tome 2, un contraste saisissant s'empare de ce 3ème et dernier tome. Arleston nous surprend par une fin doucereuse, qui allie magie du quotidien, amour de son prochain, cuisine et bons sentiments. Tinpuz et les fuffs sont au cœur de l’intrigue. Ainsi, nous apprenons que ces adorables boules de poils, étaient auparavant les dominants, et détentrices de pouvoirs magiques face à l’humain, totalement asservi. Elles sont ensuite devenues des créatures douces comme des peluches, revenues au service de l’humain qui lui, a repris sa place… pourquoi pas ? Et nous connaissons enfin pourquoi le Danthrakon s’est glissé sur la peau de Nuwan. Un dénouement à la fois doux et rebondissant. Au final, cette trilogie se laisse lire, avec un scénario et un graphisme corrects, un effort certain sur les couleurs... puis un mignon fil conducteur, le fuff Tinpuz !. Elle constitue un sympathique et doux voyage magique, une initiation à l’heroïc fantasy qui ravira un large lectorat profane, par sa qualité globale et son originalité. Les initiés, quant à eux, esquisseront sans doute un sourire et n’en garderont qu’un souvenir bien léger. Laissez-vous charmer par l'attendrissant Tinpuz !