L'histoire :
En consultation chez le médecin, les parents de Julia ne veulent rien laisser au hasard. En effet, ils vérifient que leur fille soit bien dans la bonne courbe de poids, qu’il n’y a pas de soucis au niveau de ses bronches et de sa respiration, pas de problème d’ouïe ni de malformation quelconque, ni même le moindre pou sur la tête. C’est donc résignés et dépités, face à la bonne santé de leur fille, que Sophie et Manu comprennent qu’ils n’y échapperont pas : Julia rentrera bien à l’école ! Le jour J, le couple emmène fébrilement leur fillette à l’école. Ils découvrent alors que tous les enfants pleurent en arrivant sur place et ne veulent pas quitter leurs parents. Mais Julia, non, au contraire ! Elle a le sourire aux lèvres et tente de réconforter les autres bambins. Soudain, l’un des gamins jette un cube en bois sur la tête de Julia ! Cette dernière se met à pleurer, au grand soulagement de ses parents… En quittant l’établissement scolaire, Manu et Sophie énumèrent toutes les choses positives que Julia va apprendre et découvrir grâce à l’enseignement. Avant de basculer irrémédiablement vers le négatif : maladies, disputes, déceptions… Dès lors, les parents finissent par faire demi-tour et essayent de convaincre leur fille de s’enfuir de l’école au plus vite !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs du plaisant Astromômes (chez Vents d’ouest), Jérôme Derache (au scénario) et Cédric Ghorbani (au dessin) nous proposent aujourd’hui une nouvelle série humoristique chez Bamboo. Dans Enfin l’école, le duo prend pour postulat de départ original des parents qui n’ont pas envie de voir leur fille entrer à l’école. Ils préféreraient largement la garder pour eux seuls, encore un moment. Hélas, l’inévitable finit toujours par arriver. Or, comble de l’ironie, a contrario des autres bambins, leur petite Julia ne pleure pas et quitte facilement le giron parental. Le départ de cette série de gags en une page est donc plaisant. Hélas, on bascule vite dans une mécanique classique de série humoristique avec des historiettes à l’efficacité en dents de scie. On signalera entre autre aux auteurs que les magasins de jouets avec des rayons estampillés « jouets pour filles » et les consoles de jeux avec des manettes filaires n’existent plus depuis un moment (et tant mieux). Les dessins restent efficaces grâce à leur style caricatural et « gros nez », sans être révolutionnaires. Le tout bénéficie des couleurs chatoyantes du duo composé de Mirabelle et d'Alexandre Amouriq. Malgré l’originalité du point de départ, cette énième série humoristique a bien du mal à se démarquer des autres.