L'histoire :
John Rimbaud, ancien commando de l’armée super baraqué, a fait de la jungle sauvage sa maison. Il connait les moindres coutumes des prédateurs. Les biais de survie sont son train-train quotidien. Ce jour-là, une fois de plus, il empêche deux braconniers de s’en prendre à son éléphant de compagnie, Victor, pour trafiquer son ivoire. Il faut dire que Victor n’est pas le moins nigaud des éléphants. Soudain, John reconnait le bruit des pales d’un hélicoptère. C’est le colonel, son mentor, qui vient lui confier une mission très particulière, sans doute la plus éprouvante de sa carrière : éduquer sa fille à survivre en milieu hostile – et surtout sans réseau 5G. Malgré ses tentatives de contestation, John Rimbaud n’a pas le choix. Il se retrouve seul avec Jeanne, 10 ans, qui déambule avec son téléphone à bout de bras pour trouver du réseau. Puisqu’il va bien falloir cohabiter, John Rimbaud propose à l’ado de s’installer dans le grenier de la cabane qu’il a construit en haut d’un grand arbre. Mais Jeanne préfère que Rimbaud lui construise une annexe sur une autre branche… là où elle capte ! Le premier matin, à l’aube, pour obliger Jeanne à se lever, Rimbaud lui balance un serpent à sonnette sur son lit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce John Rimbaud est bien entendu plus l’alter ego de Sylvester Stallone dans Rambo que celui du poète qui s’est fait flinguer par Paul Verlaine. Dab’s, l’auteur de Tony et Alberto et de Nino & Rebecca recommence une série humoristique s’appuyant sur un duo déséquilibré, donc complémentaire. Exit le compagnon animal : cette fois, le binôme est 100% humain. L’aventurier costaud et expérimenté John Rimbaud va devoir apprendre les ficelles de la survie dans la jungle à la fille de son colonel. Et évidemment – sinon ça ne serait pas drôle – la fille en question a des habitudes de citadine, des préoccupations d’ados et un caractère de cochon. Elle va néanmoins devoir apprendre à assommer les boas à coups de poing sur le crâne, et à se méfier des contrebandiers. Les astuces de l’humour à travers la jungle sont bien connues depuis La jungle en folie ou les 33 tomes du Marsupilami. Dab’s a appris ce catéchisme, il n’a donc pas trop à forcer son talent pour trouver l’inspiration. L’humour déployé reste bon-enfant, plutôt attendu, grand public. Avec des incursions du côté des vannes Chuck Norris. Bref, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Surtout que dans la jungle, ils se sont tous fait bouffer par les tigres. Son trait de dessin toujours très caricatural fonctionne cela dit toujours très bien, notamment sur les tronches déglinguées des animaux quand ils sont mal en point (Victor, l’éléphant mutique et souffre-douleur, en tête).