L'histoire :
1889. Après avoir passé une semaine en prison, Tibor est libéré. Il n’y avait pas de preuve contre lui. Eugénie, Constantin et Lucien le retrouvent à sa sortie. Il insiste alors pour arrêter les combines. La joyeuse bande conserve toutefois une dette envers Gros Louis et ses acolytes. Eugénie a un rendez-vous important le soir même : elle va réciter le monologue de Figaro devant la grande Sarah Bernhardt, au théâtre de la Renaissance. Tout d'abord impressionnée, la gamine finit par se lancer sous les encouragements d’Odette, l’assistante de la majestueuse. Le public est conquis, la comédienne n’a qu’une parole, et lui répond simplement « À lundi ma petite pouilleuse ! ». De son côté, Constantin est dans une brasserie, à faire des tours de carte. Il impressionne son voisin de table. Lucien débarque soudainement pour lui signifier qu’il manquera quelqu’un pour une partie de carte prévue de longue date. Et il insiste lourdement attirant ainsi l’attention de Maurice… Il a repéré que Constantin n’est pas le magicien qu’il prétend être, mais un joueur de la catégorie de ceux qui ne perdent jamais. Ils entament ainsi la conversation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 1 posait le contexte et nous laissait un peu dubitatif sur la suite des aventures de cette Cour des miracles. Nous restions alors sur une ouverture traçant les intentions de la malicieuse gamine Eugénie : d’abord libérer Tibor puis ratisser Sarah Bernhardt. Nous sommes maintenant sacrément surpris par la qualité du scénario de ce second tome, riche en rebondissements avec une histoire bien menée, autour du monstre sacré Sarah Bernhardt. Cédric Simon donne une toute autre consistance à ses personnages, qui sont d’apparence un peu plus rangés, mais qui restent dans le fond de sacrés voyous ! Ce n’est qu’à la fin du tome que nous découvrons leurs desseins, même si nous nous doutions de quelque chose. Comme Eugénie connait par cœur les forces et les faiblesses de la comédienne, elle monte avec ses amis une belle arnaque pour récupérer de l’argent et monter son projet, non plus sauver l’oiseau rare, mais pour continuer dans les arts du spectacle, avec un cirque. Elle poursuit aussi sa quête de vérité sur l’identité d’Arthur, le régisseur, qui prétendait être son grand-père, ce qui apaisera quelque peu sa colère. Les personnages sont toujours aussi attachants et nous sommes heureux de la concrétisation de leur idéal, même si, reconnaissons-le, il n’est pas fondé sur des bases très honnêtes. Eugénie reste définitivement la reine du larcin et de la combine !