L'histoire :
Althek est destiné à devenir très prochainement le nouvel empereur d’Omnamül et cela ne l’enchante guère. Hélas, il n’a pas vraiment le choix, car s’il refuse le trône, c’est son oncle Lompyste, actuel régent, qui deviendra officiellement empereur. Or en plus d’être un mauvais monarque, Lompyste a l’ambition d’éradiquer complétement la famille de son défunt frère. Au milieu de cela, Lythek, la sœur d’Althek, accepterait volontiers de devenir la cheffe d’Omnamül... mais malheureusement, les femmes n’ont pas le droit d’accéder au pouvoir. Un jour, alors que Lythek et Althek suivent les enseignements de leur préceptrice, l’astrante Irliti Milti Tidzi Ziil, un groupe de mercenaires débarquent pour tuer les deux enfants ! L’arrivée rapide de l’armée impériale et de Grish, le second oncle des enfants, met rapidement en déroute les ennemis. Mais Lythek a été blessé dans l’intervalle et un mystérieux poison dont était enduite la lame de son agresseur est en train de la tuer rapidement. Alors qu’on emmène la jeune fille au plus vite auprès de la soigneuse Furge pour identifier la toxine et lui administrer l’antidote, l’astrante Irliti constate un fait étonnant. En effet, le temps semble ralentir. Le soleil met beaucoup plus de temps que d’habitude pour se coucher et laisser place à la nuit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, Arleston propose un point de départ assez classique : un duo d’enfants doit faire face à un perfide oncle tentant de les éliminer, avant que l’ainé n’accède au trône. Une sorte d’Iznogoud en plus sanguinaire, en somme. Là où l’aventure devient plus originale, c’est lorsque cette intrigue est perturbée par le ralentissement de la rotation du monde, ce qui rallonge les journées et les nuits. C'est terrible : le monde risque, à terme, de s’arrêter totalement, laissant certaines régions dans le noir ou dans la lumière de manière définitive. Entre un univers assez riche et une intrigue très originale, cette première partie est aussi prenante qu’agréable, malgré quelques défauts. Ainsi, certains dialogues semblent plus s’adresser aux lecteurs qu’aux protagonistes et manquent donc de crédibilité. Par exemple, on ne saisit pas encore très bien l’intérêt de ces deux corbeaux qui parlent à la manière des oiseaux du Royaume de Benoit Feroumont, l’humour et les interactions avec les humains en moins. Rien qui n’entache cependant cet excellent premier tome mis en images par Dana Dimat et en couleurs par Florence Torta. La dessinatrice collabore déjà avec le scénariste sur la série des Elfes noirs chez Soleil. Elle propose ici un style différent, mais néanmoins très réussi, en mélangeant fantasy, steampunk et conte onirique. Les couleurs punchy renforcent l’ensemble de fort belle manière. Une belle surprise à découvrir au plus vite…