L'histoire :
Vaste continent de la planète Héos, l’Héossie prospérait grâce à neuf peuples mélangeant leur cultures et connaissances en parfaite harmonie. Puis l’Homme est arrivé… Après 400 ans de pillage des ressources et l’esclavage des peuples, la révolution héossienne a mis fin à la domination des Hommes, faisant tomber dans l’oubli « la cité du bonheur », lieu construit par les humains pour prouver leur supériorité… Au cœur de cette cité, Ned se fait remonter les bretelles par son père. En effet, il lui a volé son arme et ça ne lui a pas plu. Au point qu’il le tient désormais en joug devant les habitants. Après avoir insulté les spectateurs, le père de Ned passe l’éponge et lui ordonne d’être à l’heure pour le repas, avant de se retirer. Plus tard, à l’heure de manger, Ned s’excuse et propose à son père de lui apprendre à tirer. Ce dernier refuse et lui propose carrément autre chose. Il lui conseille d’offrir l’arme à une personne dans le besoin, puis de devenir son fournisseur de munitions et ainsi se faire de l’argent. Pour le lancer, son père lui vend une première boîte de cartouches avec obligation de le rembourser tout en gardant tous les bénéfices pour lui. Pendant ce temps, Miel-De-Lune, une camarade et amie de Ned, invoque un esprit-soigneur pour guérir les douleurs de sa grand-mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jeu de rôle imaginé à la fin des années 90 par Igor Polouchine, Shaan a bénéficié d'une seconde édition baptisée Shaan Renaissance en 2014 via l’éditeur Origames. C’est directement dans l’univers de cette seconde édition, alors que les hommes ont perdu le pouvoir, que se déroule l’aventure de cet album. Signée Polouchine himself et Rodolphe Gilbart, cette aventure suit principalement un ado rebelle du nom de Ned qui tente de trouver sa place dans un monde où les humains ne sont plus en état de grâce. Offrant une arme à la mauvaise personne, le garçon va devoir réparer son erreur pour sauver celle qu’il aime et qui se retrouve malencontreusement au cœur du maelström. Autant le dire tout de suite, si l’univers se veut riche, les personnages comme l’intrigue ne volent pas très haut. Les personnages regroupent à eux seuls tous les clichés possibles (la fille douce et gentil, le garçon colérique, le père violent…) et l’histoire en elle-même reste très simple et malgré tout peu crédible. On peut par exemple s’interroger sur le fait que ce soit Ned qui prend le commandement du plan de sauvetage des forces de l’ordre… Aux dessins, Fabrice Weiss propose cependant un univers cohérent et des personnages qui montrent du caractère et de la gouaille. Malheureusement, son trait ne permet pas de compenser la légèreté du scénario. Une aventure très moyenne.