L'histoire :
Jeune homme fougueux, impétueux et aventurier, Arsène Lupin est promis à une certaine Clarisse d'Étigues. Enquêtant sur son futur beau-père, Arsène déjoue une tentative de meurtre. Dans une barque prête à couler, il y trouve Joséphine Balsamo en bien fâcheuse posture. Lui offrant la liberté, il apprend que ses ravisseurs et potentiels assassins la prennent en réalité pour la comtesse de Cagliostro, une sorcière centenaire, charmeuse et sanguinaire. Ne prêtant guère attention à cette rumeur, le gentleman continue sa recherche d’un objet inestimable qui, en fin de compte, serait lié à la quête de Joséphine. L’objet de cette recherche : des diamants d’une valeur inestimable dissimulés aux yeux de tous dans la campagne normande. Course contre la montre, complots et faux semblants... Arsène va devoir redoubler d’ingéniosité et de filouterie pour lever le voile sur un mystère jalousement gardé depuis de nombreuses années !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis quelques mois (et la sortie de la sympathique série Lupin sur Netflix), le plus cambrioleur des gentlemen a le vent en poupe. En témoignent les adaptations en bandes dessinées que les éditions Bamboo nous proposent, ces derniers temps. Après le sympathique Arsène Lupin contre Sherlock Holmes, Jérôme Félix revient avec Michaël Minerbe au dessin pour nous proposer Cagliostro, dont l’intrigue se situe dans la Jeunesse d’Arsène. Cette chasse aux trésors inventive et menée tambour battant n’est pas sans rappeler l'œuvre d'un certain Conan Doyle. Le divertissement est réjouissant à suivre et la résolution captivante. Nous ne sommes pas en présence d’un scénario original, mais d’une adaptation. L’exercice n’est pas des plus aisés, mais il est tout de même réussi. Malheureusement nous ne pouvons pas en dire autant de la partie graphique assurée par Michaël Minerbe. Lignes et couleurs extrêmement simples, voire trop simples, l’ensemble donne une impression de non complétion. Le travail d’Alain Janolle sur le diptyque consacré à Lupin et Sherlock était plus agréable à suivre. Rien de surprenant, mais rien de bien novateur ou engageant non plus. Toutefois, la décision d’adapter certaines des plus fameuses aventures du gentleman au haut-de-forme est tout à fait louable. L’occasion de faire découvrir un pan de littérature mythique au plus grand nombre est comme toujours le bienvenu. Sans dénaturer l’œuvre de base, l’exercice mené par Félix et Minerbe est sympathique, mais malheureusement entaché par un graphisme peu séduisant. En demi-teinte, donc.