L'histoire :
Quand Navel se réveille, il est terrorisé. Son épouse Drana lui apprend que son ancien ami Araes, devenu un guerrier invincible après avoir touché une pierre magique, vient d’arriver en ville. Il est fêté comme un héros. Mais les gens ne savent pas combien il est changé. Il traverse la ville sur le char de la victoire, accompagné de la sorcière Enarya, et il est reçu par l’empereur en personne. Il demande alors le statut de premier général de Némès. Alors que le conseiller de l’empereur s’emporte contre lui, Araes le jette du haut de la haute tour… Pendant ce temps, Navel essaie de parler à son père du danger qu’Araes représente. Mais le vieil homme a honte de son fils qui a déserté pour sauver sa vie et celle de sa fille. Il refuse de l’entendre et le congédie. Le drame peut se produire, tout est prêt.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin d'un triptyque de fantasy qui met en scène un jeune bourgeois, appelé pour le service militaire, qui, après avoir touché une pierre magique, devient un guerrier ultime, invincible et assoiffé de sang. Le retour d’Araes dans la ville cristallise le changement du jeune homme qui va se laisser envahir par le côté maléfique de la pierre et devenir un monstre. Visuellement, le monde créé par Stéphane Créty est beau, ses plans larges de la ville sont impressionnants. Les personnages sont un peu moins attachants et manquent parfois un peu d’expression. Les cadrages sont variés et intéressants, Créty s’amuse visiblement à travailler ses cases d’une manière cinématographique qui permet au lecteur de comprendre les situations avant de lire les textes. Les dialogues sont efficaces, comme l’histoire qui a été déroulée pendant trois tomes. Un peu trop efficace peut-être, car on aurait aimé en savoir un peu plus sur ce monde, sur ces personnages, auxquels on a du mal à s’attacher et surtout sur cette pierre de Chaos sur laquelle on n’aura finalement eu que peu d’informations. On passe dans tous les cas un bon moment à lire cet album, comme on a passé de bons moments à lire les précédents. C’est là l’essentiel.