L'histoire :
Gabrielle Parker, dit Gaby, une jeune noire de 18 ans, rêve d'entrer à la fac d'Harvard. Cependant, même si elle a passé tous les tests avec succès, c'est niveau finance que le bât blesse, car les frais de scolarité sont plus qu'onéreux. Pour entrer dans cette prestigieuse école, elle ne peut pas compter sur son père, alcoolique depuis le décès de sa mère. Gaby enchaîne donc les petits boulots et les tours de chants dans le métro, afin de récolter l'argent dont elle a besoin. Mais un soir, après avoir passé une dure journée, Gabrielle découvre qu'elle a reçu un nouveau courrier de Harvard. Suite à la crise, la fac a augmenté les frais d'inscriptions qui passe désormais de 10.000 à 13.723 dollars. Désespérée, Gaby reçoit alors un appel d'un ami de son père. Ce dernier a besoin du père de Gaby pour plumer des pigeons au poker. Ayant vraiment besoin d'argent, la jeune femme décide d'y aller à la place de son paternel, en faisant croire que c'est lui qui l'envoie à sa place... Pendant ce temps, à l'autre bout du pays, un homme, Monsieur Smith, joue tous les soirs au poker dans un lieu différent. Chaque soir, une voix qu'il associe à Dieu lui dicte comment jouer. Et à chaque partie, Monsieur Smith rafle la mise ! Persuadé que cet argent n'est pas à lui et qu'il servira à quelque chose un jour, Smith place tout sur son compte, un compte qui avoisine déjà le million de dollars !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès le début de l'album, l'histoire passe d'un protagoniste à l'autre sans qu'on comprenne vraiment où le scénariste, Jérôme Félix, veut en venir. Que peuvent bien faire dans la même histoire une jeune femme sexy, un roi de l'arnaque, un boss mafieux sans talent et un croyant chanceux aux jeux de cartes ? Petit à petit, on découvre avec intérêt que tous ces destins vont se croiser et se lier dans un plan de vol d'argent d'un chef de triade. Riche en rebondissements, l'aventure devient alors véritablement intéressante et rappelle des films comme la trilogie Ocean's (avec Brad Pitt et Georges Clooney), ou le film français Cash (avec Jean Dujardin). D'ailleurs, l'influence cinématographique se ressent fortement dans ce premier tome. La scène concernant le numéro des chambres et les coffres à reconnaissance digitale rappelle également le dernier Mission Impossible. Si l'histoire est aussi intéressante, c'est aussi grâce aux différents personnages aux caractères bien définis, en commençant par Gaby, inspirée de Rihanna. On regrettera peut-être la fin de l'album un peu guimauve, même s'il n'y a rien de dommageable. Côté dessin, Gunt livre un travail très agréable en rendant parfaitement justice au dynamisme du scénario. Enfin, on signalera que les auteurs mettent en lien cette série avec une précédente, Deuxième chance. Un clin d'œil qui a pour but d'inciter le lecteur à s'intéresser à cette autre série... Une agréable surprise, qui donne envie de guetter la sortie du tome 2...